Lucien Lévy-Dhurmer 

Lucien Lévy-Dhurmer 

Biographie de Lucien Lévy-Dhurmer  ( 1865-1953 )

Lucien Lévy-Dhurmer est un peintre symboliste français qui prend également part au mouvement de l’Art nouveau. Sa production artistique est très variée, puisqu’elle comprend des peintures, des dessins, des céramiques, du mobilier et de la décoration d'intérieur. 

Agé d’à peine quinze ans, il entreprend des études de dessin et de sculpture à Paris auprès de Wallet et de Raphaël Collin. Son premier envoi au Salon de la Société des Artistes Français date de 1882 où il présente "La Naissance de Vénus" d'après Cabanel, ainsi qu’une petite plaque en céramique. En 1887, Lévy-Dhurmer s'établit près de Cannes dans le sud de la France, où il travaille dans la décoration des céramiques.  

L’artiste devient directeur artistique de l'atelier de Clément Massier de 1887 à 1895. En 1892, il est nommé directeur des Travaux d’Art et il signe ses premiers morceaux de céramique conjointement avec Massier. Les motifs persans et arabes des premières productions de céramiques irisées de Massier sont le résultat des travaux de Lévy-Dhurmer. Parallèlement à son activité à la manufacture de Golfe-Juan, Lévy-Dhurmer poursuit la pratique du pastel et de la peinture à l'huile, ce qui lui permet d'apparaître dans l'exposition collective des « Peintres de l'âme » en 1894.

En 1895, il rejoint Paris et se consacre davantage à la peinture. À cette époque, il visite l'Italie et trouve dans les artistes de la Renaissance une forte inspiration. Un an plus tard, il expose pour la première fois à la Galerie Georges Petit sous le nom de Lucien Lévy-Dhurmer. Il y présente un ensemble de 24 œuvres dont 16 pastels, 2 sanguines et 5 peintures à l’huile, dont certains font aujourd'hui partie de ses réalisations les plus connues : "Bourrasque", "Le Silence", "Portrait de Georges Rodenbach", "Eve", "Mystère". Ses peintures connaissent un succès rapide parmi le public et ses collègues artistes. Il reçoit des critiques élogieuses pour son attention aux détails et la manière dont il expose les visages dans une brume mélancolique, en contraste avec une coloration impressionniste lumineuse. Mélange d'académisme et d'impressionnisme, ses œuvres portent la marque d'un idéalisme et d'un symbolisme teintés de mystère. Son portrait de l'écrivain Georges Rodenbach est peut-être l'exemple le plus frappant de cette synergie étrange et extraordinaire.

Influencé par le Préraphaélisme, celui qui s'inscrit si bien dans le courant des "peintres de l'âme" en opposition à un réalisme dénué d'intimité, connaît dès lors un succès considérable. Il obtient en 1900 une médaille de bronze à l'Exposition universelle et est décoré de la Légion d'honneur en 1902. Il participe ensuite à quelques expositions collectives, plusieurs Salons, et huit expositions personnelles lui sont consacrées. Bien qu’attiré par une iconographie symboliste présente dans la plupart de ses œuvres, Lucien Lévy-Dhurmer réalise également dans son atelier de Paris de nombreux portraits pour des commandes privées, plus éloignés de ses premières aspirations artistiques.

Après 1901, Lévy-Dhurmer s’éloigne du contenu expressément symboliste, incorporant davantage de paysages dans son travail en raison de ses voyages en Europe et en Afrique du Nord. Il continue de s'inspirer de la musique et tente de reproduire en peinture des œuvres de grands compositeurs, tels que "Évocation de Beethoven", exposée au Salon de 1908 et achetée par l'État pour l'Opéra-Comique, ou encore "La Sonate au Clair de Lune", "L'Appassionnata" et "La Marche funèbre", nus féminins vaporeux teintés de rêverie. À partir de 1920, il trouve une inspiration nouvelle dans des œuvres littéraires, notamment "Les Fables" de La Fontaine.

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