Jean-Eugène Buland

Jean-Eugène Buland

Biographie de Jean-Eugène Buland ( 1852-1926 )

Fils de graveur, Jean-Eugène Buland entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel. Il effectue un parcours classique et s’illustre d’abord dans la représentation de scènes antiques. Ayant obtenu le second Grand Prix de Rome en 1878 et 1879, il part séjourner cinq ans à la Villa Médicis. À son retour en France, Buland est confronté au succès de Jules Bastien-Lepage et de ses sujets réalistes. Il ne tarde pas à abandonner la peinture symboliste et les scènes antiques pour se tourner vers la représentation de scènes de la vie quotidienne. S'inscrivant ainsi dans le mouvement des peintres naturalistes aux côtés de Jules Bastien-Lepage, il utilise fréquemment la photographie pour peindre avec plus d’exactitude ses modèles.

Dès 1886, Buland quitte Paris pour s'établir à Charly-sur-Marne, petit village de l'Aisne près de Château-Thierry. Il s’inspire du quotidien qu'il peint avec la plus grande minutie. Jean-Eugène Buland reçoit de nombreuses commandes publiques au bénéfice de grandes institutions, comme le musée du Luxembourg à Paris et divers musées de province. Il peint plusieurs panneaux du salon des sciences à l'Hôtel de Ville de Paris et décore le plafond de l'Hôtel de Ville de Château-Thierry.

Il obtient plusieurs récompenses dont une médaille de troisième classe à l’Exposition universelle de Barcelone en 1888. A Paris, il est récompensé d’une médaille de deuxième classe lors de l’Exposition universelle de 1889 et est également décoré lors de l’Exposition internationale de Londres en 1890. Enfin, il reçoit la Légion d'honneur en 1894.

Jean-Eugène Buland est un peintre minutieux qui ne néglige aucun détail quant à la physionomie et aux costumes de ses personnages. Grâce aux traitements soignés et appliqués de la lumière sur ses modèles et dans l’espace, l’artiste rend particulièrement sensible cette impression de ressemblance et d’hyperréalisme.

A travers des représentations aussi objectives que possible, Buland cherche à nous laisser un témoignage des modes de vie qu’il devine en pleine évolution. Il rend témoignage de la vie qui l’entoure. Ce même élan se retrouve chez de nombreux artistes naturalistes de sa génération. Cependant, ses scènes sont toujours dénuées du moindre jugement. Il est impossible de connaître les opinions politiques de Buland en regardant ses œuvres et de savoir s’il dénonce ou célèbre les modèles de ses toiles. Il adopte plutôt l’attitude d’un ethnographe qui confronte ses observations à son public, dans une interaction directe. Les œuvres de Buland se présentent comme des chroniques de la vie quotidienne, mêlant portraits et scènes de genre. 

Le musée des Beaux-Arts de Carcassonne, qui conserve son œuvre Mariage innocent, lui consacre une rétrospective du 19 octobre 2007 au 19 janvier 2008 et a édité pour cette occasion un catalogue. 

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