Peintre norvégien, Frits Thaulow est d’abord inspiré par la peinture de marine. Il débute son apprentissage à l’Académie des Beaux Arts de Copenhague entre 1870 et 1872, auprès de Sorensen, maître incontournable de la marine. Les deux hivers suivants, Frits se rend à Karlushe en Allemagne pour suivre les enseignements de Hans Gude considéré comme le spécialiste du paysage et des scènes maritimes.
En 1875, Frits Thaulow quitte la Norvège et s’installe à Paris pendant quatre ans. C’est l’occasion pour ce jeune artiste de présenter ses marines et paysages côtiers au Salon des Artistes Français. Ses premières œuvres rencontrent un succès très mitigé, mais grâce à ses participations au Salon il acquiert une bonne connaissance de la peinture naturaliste française. Il admire particulièrement Jules Bastien-Lepage, un des maîtres de la peinture naturaliste du XIXème siècle.
À l'automne 1879, Thaulow se rend à Skagen au Danemark, où il réside trois ans. Il y développe sa pratique de la peinture et du pastel. Conjugué à ses enseignements acquis à Paris, il propose une interprétation personnelle du paysage, ressentie comme novatrice auprès des artistes Scandinaves. Il se spécialise dans les scènes d’hivers en combinant ses impressions très intimes du paysage norvégien pour créer une nouvelle forme de paysage impressionniste. Ses œuvres sont très appréciées des artistes scandinaves et du public norvégien qui ne cessent de vanter la virtuosité et la nature poétique de ses œuvres. Il est considéré comme un des artistes les plus importants de la Norvège.
En 1889, Frits Thaulow participe à l’Exposition Universelle, où il présente des œuvres d’une grande délicatesse qui sont remarquées par Monet et Rodin, avec qui il se lie d’amitié. En 1890 il est un des fondateurs du Salon du Champs de Mars et un des exposants les plus apprécié. C’est ainsi quand 1892, il s’installe en France, il aura de nombreux ateliers à Camiers, Etaples-sur-mer, Montreuil, Paris et Dieppe. Heureux du succès qu’il rencontre, Frits Thaulow produit une cinquantaine de peintures par an, dont la majeure partie est exposée à la Galerie Georges Petit.
Récompensé de nombreuses fois, il obtient une médaille d’or à Munich en 1890, une à Viennes 1894, puis le Grand prix de Paris en 1900 durant l’Exposition Universelle. Il est également promu Chevalier de la Légion d’Honneur en 1889 et Officier de la Légion d’Honneur en 1901 .
Il meurt prématurément alors qu’il est à l’apogée de son succès.