Aucune oeuvre ne correspond
Né à Nantes le 27 février 1824, Henri Picou représente parfaitement l’Ecole Classique française de la seconde moitié du XIXe siècle. Élève de Paul Delaroche à Paris, il se lie d’amitié avec les peintres Gérôme et Gleyre dont on retrouve une influence dans ses œuvres.
Peintre d’histoire, de sujets allégoriques et de scènes de genre, dès 1847 il participe régulièrement au Salon des Artistes Français où il obtient des récompenses en 1848 et 1857. Il y expose des scènes allégoriques ou mythologiques qu’il peint dans son immense atelier du boulevard Magenta représentant des femmes souvent dénudées évoluant au milieu de décors antiques. Il reçoit le Prix de Rome en 1853. Il exécute également de très grandes fresques religieuses, répondant à des commandes de l’Eglise Notre Dame du Bon Secours à Nantes et de l’Eglise Saint Roch à Paris où deux peintures murales qu’il effectue en 1854, « La Prédication de Saint Paul » et « La remise des clés à Saint Pierre » ornent la Chapelle des Saints Apôtres. Ces grandes compositions dont le style se situe entre le naturalisme de Courbet et le symbolisme de Puvis de Chavanne se rapprochent de son œuvre la plus caractéristique, « Allégorie à la Nature », datée de 1895, que l’on peut admirer au Musée des Beaux-Arts de Nantes.
Picou est aussi un excellent peintre d’histoire et sous le second empire ses œuvres seront largement diffusées sous forme de lithographies en Angleterre et aux Etats-Unis.
La toile présentée ici, Femmes grecques au bain, datée de 1879 offre une construction pyramidale, propre aux compositions d’Henri Picou. Comme souvent dans ses toiles, il place un élément architectural antique au centre du tableau, ici un bassin, autour duquel évoluent des femmes nues ou à demi vêtues. Sur la gauche une figure dont l’esthétique et la posture classiques évoquent la « Vénus sortant des eaux » de Botticelli se détache par son éclat. Cette femme est un modèle qu’on retrouve fréquemment dans les œuvres d’Henri Picou.