Élève des peintres et graveurs Sébastien-Joseph Misbach, Jean-Joseph-Xavier Bidauld et Gérard van Spaendonck, Antoine Chazal est non seulement peintre de fleurs et de fruits, mais aussi un portraitiste sensible à la leçon d'Ingres, dessinateur, illustrateur scientifique, miniaturiste et dessinateur animalier. Il eut également une production de tableaux religieux.
Antoine Chazal envoie au Salon de 1822 à 1853 de nombreuses compositions dans ces différents genres. Extrêmement méticuleux dans son travail, il a dressé une Notice de mes travaux, récapitulant de 1815 à 1854 ses ouvrages peints, dessinés et gravés. L’ouvrage compte 124 tableaux aujourd’hui non localisés, et 333 dessins presque tous inconnus.
En 1830, Chazal exécute une large toile intitulée « Hommage à Gérard Van Spaendonck », récompensée d’une médaille de 2e classe au Salon de 1831 et aujourd’hui conservée au musée de Roubaix qui illustre parfaitement les liens étroits unissant les peintres de nature morte hollandais et français.
Sa parfaite maîtrise technique de l’aquarelle, de l’huile et de la peinture sur vélin lui permet de briguer le titre de peintre sur vélin au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Professeur d’iconographie des animaux, Chazal dessine également pour plusieurs traités de médecine. Durant 25 ans, ses planches d’anatomie furent gravées sur cuivre ou lithographiées et illustrèrent les plus célèbres ouvrages de son temps.
Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1838. En plus d’exposer à Paris, Antoine Chazal participe également aux Salons à Lyon et à Marseille notamment. Il dessine des châles peints de fleurs à la manière des hollandais et devient rival de Simon Saint-Jean dans cette discipline. Dans les années 1840, Chazal est considéré comme l’un des meilleurs peintres de fleurs. Son œuvre la plus connue, le Yucca gloriosa, une huile sur toile de 1845, est conservée au musée du Louvre.