Aucune oeuvre ne correspond
Hippolyte-Pierre Delanoy est un peintre d’histoire, de scènes de genre, de portraits et de paysages. Il se spécialise dans la représentation de natures mortes.
Il naît à Glasgow le 8 octobre 1849 de parents français, son père est le décorateur et peintre lyonnais Jacques Delanoy (1820-1890). Après l’avoir formé comme peintre de fleurs, ce dernier le confie à l’enseignement de Charles Gleyre qui dirige un célèbre atelier à Paris où passèrent notamment Claude Monet ou Jean-Léon Gérôme.
Hippolyte-Pierre Delanoy se tourne toutefois vers Jobbé-Duval, Félix Barrias, Léon Bonnat et Antoine Vollon dont les conseils précieux l’orientent vers la peinture de genre, et surtout la nature morte où scintillent quelques objets métalliques choisis dans des assemblages d’une souple ordonnance. L’usage du pastel est réservé au traitement du paysage souvent empreint d’exotisme.
Entre 1863 et 1887, il expose à Lyon et, de façon concomitante, de 1868 à 1899, c’est au Salon des Artistes français à Paris qu’on le retrouve.
En 1878, L’État acquiert « Un Déjeuner sur l’herbe » dans le cadre de sa politique d’acquisition et l’envoie au Musée des Beaux-Arts de Lyon où il est conservé depuis lors. Il s’agit de son premier achat par l’État, qui est suivi de trois autres entre 1879 et 1883. Cet intérêt pour ses natures mortes s’explique par l’excellence du rendu des armures et des matières agissant telle une véritable marque de fabrique.
Fidèle exposant au Salon, Delanoy y présente chaque année plusieurs œuvres. Seules les années 1891 et 1892 y font défaut.
En 1879, il expose au Salon deux toiles : « Le Coran » et « Chez Don Quichotte ». Est précisé dans le descriptif du salon que « Le Coran » appartient à « M.T.Conte ». L’adresse de Delanoy est aussi indiquée ; il vit en effet au 32, rue des Dames, un quartier foisonnant d’ateliers d’artistes comme l’atteste l’atelier rue Condamine du généreux Frédéric Bazille qui héberge Renoir, Monet et Sisley.
En 1880, il expose « Le Cellier de Chardin » et « La Force prime le droit ». En 1887, il expose trois tableaux : « Évangile et Coran », « Le Partage du butin », « Les Condottieri ».
En 1894, il expose « L’Heureux fumeur » et le « Portrait de ma mère ». Ces quelques exemples illustrent la diversité des thèmes que Delanoy peut aborder et l’aisance qu’il s’y donne à voir.
Il meurt à Paris en 1899, à l’âge de 50 ans, en ayant présenté une dernière œuvre au Salon intitulée « Siddhârta Bouddha ».