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Alberto Pasini est l’un des peintres Orientalistes Italiens les plus célèbres du XIXème siècle. Il débute son apprentissage à l’Ecole des Beaux-Arts de Parme sous la direction de Paolo Toschi. Durant ses trois années d’études, Alberto Pasini se spécialise dans la peinture de paysage, produisant essentiellement des dessins et des lithographies.
En 1851, la situation politique complexe de l’Italie pousse le jeune Pasini alors âgé de vingt ans à se rendre à Paris. Il y rencontre Eugène Delacroix, Gabriel Decamps et de nombreux peintres de l’Ecole de Barbizon.
Lors de sa première participation au Salon des Artistes Français en 1853, il expose une lithographie, Le Soir, remarquée par Théodore Chassériau qui lui propose d’intégrer son atelier. Il y améliore sa technique à l’huile, mais surtout il se découvre une véritable passion pour les sujets orientalistes. Ainsi en 1855 Chassériau lui propose de le remplacer lors d’un voyage en Perse, aux côtés du diplomate français Prosper Bourée. Le peintre y séjourne deux ans, durant cette période il reçoit de nombreuses commandes de la part du Shah.
Totalement séduit par les chaudes lumières, les couleurs riches en nuances, et les costumes il décide de poursuivre sa découverte de l’Orient. Il se rend alors en Egypte, en Arabie Saoudite, en Syrie et à Constantinople. De ses nombreux voyages nait peu à peu une véritable passion pour l’Orient qui n’aura de cesse d’être au cœur de sa production picturale. Pasini représentr inlassablement des scènes pittoresques, dont l’exactitude est quasi photographique. Ses toiles sont appréciées par le public et son talent salué par la critique. On le compare même au célèbre Orientaliste Eugène Fromentin.
En 1867, convoqué par l'ambassadeur français Prosper Bourée, Alberto Pasini fait un second voyage à Constantinople où il restera pendant neuf mois. Puis en 1869, le Sultant Abdul Azziz de Turquie, lui commande quatre tableaux, l’occasion pour l’artiste de séjourner un peu plus longtemps en Turquie.
Peintre voyageur, c’est néanmoins à Paris que le peintre établit son atelier. Il obtient de nombreux succès lors de ses participations aux Salon des Artistes, où il obtient une médaille d’or en 1878 ; Napoléon III le décore de la Légion d’honneur et le Roi d'Italie de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare en 1879.
Au lendemain de la guerre franco-prussienne, beaucoup d’Italiens considérés comme des alliés de la Prusse, se sentent indésirables en France. Alberto Pasini est de ceux-là, et en 1879 il acquiert une petite ferme près de Turin, qui lui sert de refuge entre ses nombreux périples en Orient ou en Espagne dont il rapporte de nombreux souvenirs lui permettant de continuer d’exécuter de sublimes œuvres dans son atelier à Cavretto.
Dans ce tableau l’aspect architecturale caractéristique de l’artiste est ici bien présent, c’est d’ailleurs ce qui nous permet de localiser la rue du Caire qui est représentée. En effet, le peintre s’est inspiré de la Mosquée Ibn Touloun, qui est la plus ancienne mosquée du Caire. C’est également le plus ancien monument islamique du pays. Alberto Pasini a retranscrit le minaret en spiral qui rappelle celui de la grande mosquée de Samara. Derrière la mosquée se trouve la citadelle de Saladin, achevée en 1857. Cette citadelle est l’un des plus beaux édifices d’époque mamelouk du XIXème siècle. Nous pouvons donc situer la scène au Caire, dans la rue Al- Khudayri, dans une zone légèrement élevée du quartier de Sayda Zaineb. Au premier plan de la toile, personnages se pressent dans la ruelle en costumes traditionnels. Des chevaux et des marchands se mêlent à la scène. On peut imaginer une atmosphère vive et bruyante qui caractérise l’Egypte de l’époque