Joseph Bail

Joseph Bail

Biographie de Joseph Bail ( 1862-1921 )

Joseph Bail reçoit d’abord l’éducation artistique de son père, Jean-Antoine Bail, peintre lyonnais et excellent maître intimiste. Très tôt, il se nourrit des traditions que lui offrent sa ville natale et de l’atmosphère créatrice de son foyer. Ainsi, il met en scène des objets étincelants, parés de belles et riches couleurs. Dans les années 1880, il s’installe à Paris où il travaille sous la direction de Gérôme et de Carolus-Duran. Ses premiers succès datent de 1878, année à laquelle il commence à exposer au Salon des Artistes Français. Il obtient de nombreuses récompenses, dont une médaille de troisième classe en 1886, une de deuxième classe en 1887; en 1889, il se voit attribuer une médaille d’argent, et obtient une médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1900. Cela lui assure la reconnaissance et lui garantit des commandes de la part de la bourgeoisie. Son style, totalement tourné vers le passé, avec un grand sens du réalisme, lui vaut à nouveau un prix en 1902, au Salon des Artistes Français, où il est récompensé d’une médaille d’honneur pour son tableau intitulé “Les Dentellières”. C’est à cette époque qu’il commence ses grandes toiles parmi les religieuses de l’Hospice de Beaune. Joseph Bail garde les faveurs de la critique et des collectionneurs jusqu’à la première guerre mondiale, en tant que témoin des traditions, à une époque où ces valeurs étaient grandement bousculées par l’émergence du modernisme. Enfin, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Joseph Bail est le peintre des intérieurs discrets, des chambres et des cuisines actives où les ménagères coiffées de bonnets blancs et amples s’occupent des préparatifs, des ateliers où courent sur les métiers les doigts agiles des dentellières. Il fait jouer la lumière sur les vêtements et les objets, technique qui peut également être admirée dans les oeuvres des maîtres néerlandais du XVIIème siècle comme Frans Hals. Très inspiré également par les oeuvres de Jean-Baptiste Chardin, ses toiles s’animent par un savant jeu de contrastes. Son pinceau excèle à faire jouer le reflet des vitraux sur l’éclat métallique ou cristallin des hanaps, des cuivres, et des verreries. La tranquille vie d’intimité que les femmes humbles et douces consacrent aux soins ménagers, aux travaux de la couture ou à ceux de la broderie, est traduite par ce peintre avec la poésie d’un recueillement chaleureux. Cet artiste accompli, dont la sûreté de main est merveilleuse, nous force à admirer comme il sait trouver le ton juste, approprié aux ombres et aux lumières, aux reflets que fait le jour sur les objets étincelants. Ses personnages eux-mêmes se détachent en silhouettes visibles sur la paix du décor.

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