Toshio Bando 

Toshio Bando 

Biographie de Toshio Bando  ( 1895-1973 )

Né dans une famille aisée de Tokushima, Toshio Bando présente dès son plus jeune âge un talent certain pour le dessin et la peinture. Suite au décès de sa mère, alors qu’il a à peine sept ans, son père soutient le garçon et ses pratiques artistiques. À 18 ans, il part étudier la peinture à Tokyo auprès du maître Takeji Fujishima qui l’initie à la peinture européenne. Au fil des ans et de ses lectures, il découvre le fauvisme et le cubisme mais n'abandonne pas pour autant l'étude de la peinture japonaise traditionnelle appelée nihonga.

Bando rencontre son premier succès en 1918 lors d’une exposition de groupe au salon Bunden (exposition officielle organisée à partir de 1907 sous l'autorité du ministère de l'éducation sur le modèle des salons français). La technique du jeune artiste, déjà fort bien structurée, rappelle Cézanne aux yeux de nombreux critiques japonais admiratifs.

Toshio Bando arrive en France en juillet 1922. Il rejoint rapidement les rangs de l'école de Montparnasse, bénéficiant de l'amitié et du soutien immédiat et indéfectible de Tsuguharu Foujita installé à Paris depuis 9 ans. Il partage l’atelier et la maison de Foujita entre 1922 et 1924. Bando est immédiatement introduit dans le milieu artistique parisien et se lie d’amitié avec Kiki de Montparnasse figure emblématique de la scène parisienne et le photographe Man Ray.

En quelques années, cependant, Bando entrevoit les limites artistiques que représentent ses liens étroits avec Foujita. En effet Bando souffre du rapprochement constant de son art avec celui de son compatriote. La critique française perçoit trop souvent dans la japonité des deux artistes un motif de comparaison alors que Bando est d’avantage tourné vers la peinture et Foujita vers le dessin. 

En 1925, Bando obtient son premier contrat avec la prestigieuse galerie Chéron qui présentait déjà Modigliani, Soutine ou encore Foujita. Sa première exposition au sein de la galerie est un succès critique et commercial. Gustave Kahn, Louis-Léon Martin, André Warnod critiques d’art de l’époque soutiennent Bando et l’incluent parmi les artistes les plus influents de l’école parisienne. 

Mais la personnalité réservée de Bando le pousse à quitter Paris en 1925 pour Pierre-Fitte-sur-Seine loin de la vie parisienne et de ses mondanités. Il s’installe dans une maison entourée d’animaux qui ne cesseront d’être les sujets privilégiés de sa peinture et rencontre une jeune pianiste - fille du vétérinaire - qui accepte de poser pour lui et deviendra bientôt son épouse surnommée Toji.

Lorsque Georges Chéron décède en 1931, Bando prend la décision de ne plus s’engager avec un marchand. Il déménage à Villette-en-Yvelines avant de revenir à Paris en 1938 où il prend un atelier rue Bois-le-Vent dans le 16ème puis rue Nicolo où il s’installe avec son épouse.  

Lorsque sa fille Kimié naît en 1944, l’artiste décide de lui consacrer la majeure partie de son temps.  Il lui prodigue une éducation artistique qui fait d’elle une artiste peintre de talent. Entre 1951 et 1957 la toute jeune Kimié expose à 6 reprises, dont une fois avec son père. Hélas la santé de Bando se détériore dès 1957, ce qui le pousse à délaisser complètement la scène parisienne.  Il n’apparaîtra que très rarement dans des expositions jusqu’à son décès en 1973.

Selon les mots de Mme Toshio, « La peinture de Bando est noble, de grande distinction et grande rigueur, toujours de construction solide sous la douceur qui l’enveloppe. Il est fidèle à la nature, sa sensibilité ne lui permettant pas de la mutiler, il n’a jamais cherché à « plaire », ni à dominer ou imposer, et n’a jamais tenté « d’épater » le monde par d’insolites trouvailles, pas plus qu’il ne s’est jamais laissé aller à la facilité où sa grande habileté aurait pu le conduire.»  

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