Narcisse Berchère

Narcisse Berchère

Biographie de Narcisse Berchère ( 1812-1891 )

Peintre, graveur et lithographe, Narcisse Berchère est né le 11 septembre 1819. Fils d’un meunier établi sur la rivière d’Etampes, élevé au milieu de la nature, il cultive dès l'enfance et avec passion l’art du dessin et se destine très tôt à une carrière artistique.  Il fait ses débuts à l’Académie des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Renoux, puis de Charles Rémon qu’il quitte bientôt pour découvrir, émerveillé, Théodore Rousseau et Corot. Sous l’influence des peintres de l’Ecole de Barbizon, il voyage d’abord en France, à Fontainebleau, en Bretagne et en Normandie où il traite ses premiers paysages dans des coloris sobres.

À partir de 1847, il descend vers le Midi, en Espagne et au Moyen-Orient où sa palette s’éclaircit et s’enrichit. Entre 1849 et 1850 il visite l’Egypte, la Syrie, l’Asie Mineure, la Turquie, la Grèce, et Venise. Le désert le fascine, il a désormais trouvé sa voie de peintre orientaliste. En 1856, il passe deux mois dans le Sinaï avec Léon Belly puis visite la Basse-Egypte avec ses amis le peintre Jean-Léon Gérôme et le sculpteur Bartholdi. En 1860, Ferdinand de Lesseps le choisit comme dessinateur officiel de la Compagnie du Canal de Suez. Il reste 6 mois sur place et en profite pour faire de nouvelles excursions dans ce désert qu’il affectionne tant, et pour admirer et croquer la région environnante. En 1863, il publie ses souvenirs sous forme de lettres à son grand ami, Eugène Fromentin, à qui il dédie son livre, "Le Désert de Suez", cinq mois dans l’isthme. L’Egypte est sa terre de prédilection. Il la retrouve avec bonheur en compagnie des peintres Gérôme, Fromentin, Frère et Tournemine pour l’inauguration du canal en 1869.

Il débute au Salon de 1843 avec succès auprès du public. En 1844, son « Paysage avec une scène de Gil Blas » est également très bien accueilli par le monde des arts. Berchère ne peut concevoir d’autres sujets que ceux offerts par la nature. Cet amour de la couleur et des paysages, il le retrouve en Orient dont il apprivoise la lumière qu’il immortalise sur ses toiles avec une précision extrême. Comme les rues du Caire, les bords du Nil lui fournissent d’innombrables sujets d’étude qui se répètent avec une grande diversité dans des tableaux d’une remarquable luminosité. ( "Thèbes", "Le Simoun", "La Plaine de Giseh", "Caravanes au bord du Nil", "Enfants Fellah", "Femmes Fellah au bord du Nil", "L’Etiage du Nil").

En 1866, il expose au Salon une composition magistrale «Ralliement des Caravanes à la Halte de Nuit, Ouady el Had (Haute Nubie) », une œuvre acquise par le musée du Luxembourg et qui est accueillie par les éloges unanimes de tous les critiques d’art. En 1855, il est récompensé à l’Exposition Universelle. Il obtient de nombreuses médailles à partir de 1859 et reçoit la Légion d’honneur en 1870. 

Qu’il peigne en Palestine, en Syrie ou en Egypte, ses huiles et aquarelles sont des oeuvres de paysagiste dans le sens le plus large du terme. Parfois fouillées dans les détails, parfois traitées par des touches larges et libres dans des bruns, des bleus clairs et des verts soutenus de quelques pointes de turquoise, ses toiles, par leur qualité incontestée et la lumière qu’elles reflètent, font de lui un maître de l’Ecole Orientaliste. Il est aussi un des membres fondateurs et administrateurs du Musée d’Etampes à partir de 1875.

Il meurt à Asnières le 20 septembre 1891.

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