Giovanni Boldini

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Biographie de Giovanni Boldini ( 1842-1931 )

Né à Ferrare, en Italie, Giovanni Boldini est réputé pour ses illustrations et ses portraits, qui ont constitué sa réputation internationale. Devenu l’un des portraitistes les plus en vogue à Paris, au début du XXe siècle, l’artiste parvient à vivre confortablement de sa peinture. 

Issu d’une famille nombreuse, le père de Giovanni Boldini est un peintre et restaurateur de tableaux, qui s’adonne également à la pratique de la copie de toiles de Raphaël et de sujets de Francesco Guardi, peintre vénitien du XVIIIe siècle. Boldini, particulièrement doué, s’initie à la pratique de la peinture et fréquente un groupe de peintres de Ferrare, particulièrement inspirés par Dosso Dossi, peintre italien de l’école de Ferrare réputé pour ses sujets mythologiques, ainsi que d’autres grands artistes du Quattrocento – XVème siècle italien qui amorce la Première Renaissance, annonçant le début de la Renaissance en Europe. 

La réputation de Boldini, déjà fermement constituée, lui permet de s’installer à Florence, en 1862. Il choisit de s’y établir afin de parfaire sa formation et y intègre l’Académie de dessin, l’une des premières académies artistiques apparues en Europe. Sous la direction d’Enrico Pollastrini, peintre académique italien réputé pour son style figuratif, il perfectionne sa technique plastique.

Dans ce contexte, Boldini rencontre le groupe des Macchiaioli, qui s’est développé à Florence, puis en Toscane, dans le courant du XIXe siècle. Ce groupe est constitué d’artistes influencés par les impressionnistes, en rupture avec l’académisme et aujourd’hui considérés comme les initiateurs de la peinture moderne italienne. Il fait également la connaissance de Diego Martelli, critique d’art et mécène italien du XIXe siècle, s’imposant comme la référence culturelle du mouvement des Macchiaioli. Ce dernier parvient à populariser les principes de l’impressionnisme français. 

L’œuvre de Boldini, aux prémices de sa carrière, est constituée de peinture de paysages. Il réalise également des panneaux muraux, mais à partir de 1867, il fait la connaissance d’Edgar Degas, peintre, sculpteur, graveur et photographe naturaliste et impressionniste, dans le cadre de l’Exposition Universelle. Il y rencontre également de grands noms de la peinture tels qu’Édouard Manet, Alfred Sisley, Gustave Caillebotte, mais il se lie particulièrement à Jean-Baptiste Corot.

Boldini voyage en Hollande et découvre la peinture de Frans Hals. Ce peintre marque un tournant dans le style de l’artiste. Boldini montre une tendance à restreindre la gamme de sa palette, et à suggérer la couleur plutôt que de l’exprimer, il passe à des teintes plus sombres et le noir est même davantage présent. Ses coups de pinceau deviennent plus relâchés, l’impression générale l’emportant sur les détails plus subtils. Tandis que gaieté et vivacité se dégageaient de ses premiers tableaux, ses derniers portraits mettent l’accent sur la stature et la dignité des personnes représentées.

Après son séjour parisien, l’artiste choisit de partir pour Londres. Suite à l’étude approfondie des portrait et caricatures anglaises et notamment celles de Thomas Gainsborough - l’un des plus célèbres portraitistes et paysagistes de la Grande Bretagne du XVIIIe siècle – Boldini se dévoue à cette peinture d’un nouveau genre. Il multiplie donc les portraits de la haute société britannique, qui lui valent un franc succès et assoient sa notoriété : les commandes se font particulièrement nombreuses.

Boldini opère un retour vers la capitale française : il s’installe dans un atelier à proximité de la place Pigalle et se lie avec le marchand d’art Adolphe Goupil, capitaine d’industrie français et l’un des plus importants marchands et éditeurs d’art du XIXe siècle. Alors, sa carrière est lancée : les clients se pressent aux portes de son atelier pour se faire portraiturer et la valeur de ses toiles et pastels explose. Ses peintures de genre, présentant des personnages en costumes du XVIIIe siècle, obtiennent un franc succès, mais ses portraits féminins suscitent un engouement particulièrement fort. On s’arrache ces figurations d’élégantes, traduites par l’artiste avec une facture fluide et une touche vive. Accompagné par Degas, en 1889, l’artiste arpente l’Espagne, le Maroc et séjourne également en Italie en 1892. 

Giovanni Boldini participe alors aux Expositions Universelles de Paris en 1889, de Bruxelles en 1897, ainsi qu’à la première édition de la Biennale de Venise. Il expose ensuite à New York, et portraiture de nombreuses figures célèbres telles que Gertrude Vanderbilt Whitney, fondatrice du Whitney Museum of American Art, Marthe de Florien, grande actrice de théâtre et courtisane française de la Belle Époque, connue pour sa liaison avec Georges Clémenceau. Elle a également entretenu une liaison avec l’artiste. Il a également portraituré Cornelius Vanderbilt, grand homme d’affaire américain. 

Jusqu'en 1923-1924, Boldini produit des nus, des natures mortes et des paysages de Venise, de Rome, ainsi que de la province française. Sa vue s'affaiblit et il meurt en 1931. 

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