Charles Cordier

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Biographie de Charles Cordier ( 1827-1905 )

Sculpteur français du XIXe siècle reconnu pour son style ethnographique. Il est le seul sculpteur de sa génération à concevoir un projet artistique systématique à travers lequel il développe une technique encore inédite à l’époque : la polychromie. Il est l’un des sculpteurs qui a poussé au plus loin le contraste entre différentes patines, et qui combine divers matériaux, tel que le marbre-onyx.

Charles Cordier commence à étudier le dessin dans l’école communale de dessin de la ville de Cambrai sous la conduite de M. Berger où il  obtient plusieurs prix. C’est sous l’impulsion  de l’architecte Henri de Baralle, que son père décide de l’envoyer à Paris en 1844 où il entre  dans l’atelier du sculpteur Louis-Victor Bougnon. C’est ainsi que Charles Cordier se familiarise avec la sculpture et qu’il s’exerce à modeler. Il est également élève le soir à l’Ecole royale de dessin, dirigée par Hilaire Belloc. En 1845, le sculpteur obtient deux médailles au concours  de la Petite Ecole et reçoit une autre médaille d’encouragement décernée par la ville de Cambrai.  L’année suivante, il entre à l’Ecole des beaux-a et fréquente l’atelier de François Rude.

Charles Cordier débute au salon des artistes français en  1848. Trois ans plus tard, il reçoit sa première commande de l’Etat et obtient une médaille pour ses portraits exposés au Salon, dont le fameux bronze de Saïd Abdallah. L’année 1848 marque également sa première participation à l’Exposition internationale de Londres. Sa participation à ce grand évènement se renouvelle en 1862, 1871, 1872 et 1874.

Charles Cordier est salué par la critique qui fait l’éloge de cet artiste novateur et inventif. Au Salon de 1851, le bronze de Saïd Abdallah est considéré comme «l’une des meilleures choses de l’exposition ». Ses bustes qui allient la maîtrise des modelés apportent une réelle fraicheur d’inspiration et trouvent un large écho à la fin du siècle. Sa réussite se confirme et se renforce avec le très grand succès des quatre bustes de Nour (le couple Saïd Abdallah, la Vénus africaine et le couple Nègre du  Soudan- Capresse des colonies).

Le sculpteur expose ses premiers essais de sculptures polychromes en 1855 et 1857, soit près de dix ans après son premier envoi au Salon. Son originalité pour l’utilisation de la couleur  en sculpture est, dès l’origine, étroitement liée à sa démarche scientifique. Charles Cordier souhaite faire de son art une œuvre à la fois artistique et scientifique. Ses  voyages en Orient occupent une place importante dans son œuvre : «  Attiré invinciblement vers les côtes orientales, je me suis élancé dans cette sphère nouvelle  avec toute la curiosité avec laquelle on ouvre, pour la première fois, le livre des Mille et une Nuits ».

Ainsi, il obtient l’accord du ministre de la Guerre pour se rendre gratuitement en Algérie. Il est aussi appuyé par le ministre d’Etat chargé des Beaux-Arts. Il y reste six mois et de ce voyage découlent  de nombreux bustes inspirés par les visages Orientaux. Il retourne en Algérie en 1856, pour six mois supplémentaires, qui lui ont permis sa rencontre avec le maréchal Ranson.

En 1857, il participe de nouveau au Salon, au cours duquel il présente des sujets algériens qui combinent  des associations de divers matériaux.

La Grèce fait également partie des inspirations de Charles Cordier qui s’y rend en 1858 afin d’y étudier les carrières de marbre.  Il y séjourne huit mois puis revient à Paris pour participer à l’exposition de la Galerie ethnographique en 1860. Cette même année, le sculpteur est nommé chevalier de la Légion d’Honneur par Napoléon III.

Par sa passion pour les matériaux, ses sujets inédits et une technique de polychromie encore novatrice pour l’époque, Charles Cordier se distingue comme l’un des plus brillants sculpteurs de son temps. Théophile Gaultier dit de lui « qu’il met en relief tout ce qu’ont de sculpturale, ces types encore vierges pour l’art et qui peuvent soutenir la comparaison avec les formes les plus pures de la Grèce antique ».

 

Nos statues :

Capresse des colonies:

Il s’agit d’un buste en bronze argenté oxydé combiné à du bronze doré et à du marbre-onyx, monté sur un piédouche en  porphyre granite des Vosges. Cet exceptionnel buste représente une femme à la beauté inédite et illustre parfaitement la technique et le savoir-faire de Charles Cordier. La minutie dans le rendu du visage, l’expressivité du regard et le sourire mutin et sensuel font de cette œuvre une sculpture réaliste. Cette belle africaine atteste du goût de l’artiste pour l’Orient, tout en dévoilant une fois de plus sa volonté de  rester fidèle à la réalité avec un travail sur le rendu des drapés et une opposition des couleurs qui vient faire ressortir le teint ébène de la jeune femme.

Sheik arabe du Caire :

Magnifique buste en bronze argenté sur un piédouche en bronze doré. Cette statue est issue du travail de l’artiste effectué en  Egypte. Le visage du cheikh est surprenant de réalisme avec un regard troublant, presque anxieux. Les détails sont ici rendus avec soin par l’artiste comme en témoigne son travail sur les rides d’expression ou l’ossature du visage qui confère à cette statue une aura particulière. L’accent est également mis sur le travail des drapés, qui restent fidèles à ceux qui constituent les costumes égyptiens de l’époque. 

32 avenue Marceau
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Le samedi de 14h à 19h
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