Oreste Cortazzo

Oreste Cortazzo

Biographie de Oreste Cortazzo ( 1836-1910 )

Peintre de scènes de genre et graveur, Oreste Cortazzo naît à Rome en 1836. Après un apprentissage du dessin et de la peinture auprès de son père Michele Cortazzo, il rencontre le peintre Léon Bonnat en 1858 alors que celui-ci étudie à Rome. Oreste Cortazzo rejoint Bonnat dans son atelier parisien où il acquiert une technique méticuleuse et découvre un intérêt pour la figuration humaine de son professeur. Le peintre est remarqué par le marchand Adolphe Goupil et se spécialise dans des scènes de genre minutieuses destinées à une clientèle bourgeoise.

En 1870, Cortazzo expose pour la première fois au Salon avec "La Séance interrompue", puis à plusieurs reprises entre 1874 et 1885. Il présente son travail à l’Exposition Universelle de 1878 puis à celle de 1889 où il expose notamment "Portrait de Mme O.A.". Son talent y est remarqué et récompensé par une mention honorable et une médaille de seconde classe.

Dans "Le chef-d’oeuvre révélé", l’élégance et la virtuosité du dessin s’allient à la profusion de références artistiques, très appréciées par les collectionneurs avertis de l’époque. Cette scène d’étude et de contemplation de cinq femmes dans une galerie monumentale permet au peintre de présenter des objets d’art variés dans leurs moindres détails et matériaux : tapisseries du XVIIème siècle, mobilier Renaissance, table en marbre baroque et objets décoratifs. Comme la plupart des artistes de son époque, Oreste Cortazzo connaît l’art italien, a voyagé en Espagne et en Angleterre pour parfaire son éducation artistique, sa connaissance de l’histoire et des styles.  

Son tableau "Le chef-d’oeuvre révélé" se présente ainsi comme un éloge des arts et du bon goût. Oreste Cortazzo dévoile dans cette oeuvre son attrait pour l’Extrême-Orient à travers une statue de bronze et des porcelaines chinoises. L’exotisme en vogue à la fin du XIXème siècle, ainsi que les peintures de son professeur Léon Bonnat après son voyage en Orient en 1870, influencent probablement l’artiste qui présente au Salon de 1874 "Une femme japonaise" et "Fantaisie japonaise".

La disposition théâtrale des personnages ainsi que le raffinement des toilettes rappellent les oeuvres des peintres de style rococo Jean-Honoré Fragonard et Antoine Watteau. Cortazzo souligne la gestuelle délicate et élégante des figures féminines. Leurs robes sophistiquées d’inspiration XVIIIème flamboient par leurs textures et des contrastes de couleurs extrêmement vives. Ce goût pour la mise en scène inspirée du rococo est visible dans des tableaux plus bucoliques de Cortazzo tel "Un après-midi sur la rivière" ou "La giostra di l’amore". 

Fin observateur des comportements humains, Oreste Cortazzo emploie également son talent à la réalisation de gravures de scènes de la vie bourgeoise et populaire dont les cadrages s’inspirent des premières photographies de l’époque. Il illustre ainsi plusieurs oeuvres d’Honoré de Balzac telles que "La Rabouilleuse" ou "Physiologie du mariage", "Yvette" de Guy de Maupassant et une édition de "Roméo et Juliette" de William Shakespeare.

Certaines oeuvres d’Oreste Cortazzo appartenaient à son professeur Léon Bonnat et sont désormais conservées au musée Bonnat-Helleu de Bayonne. Des gravures originales telles que "Le Passage de la Mariée" sont également présentes aux Fine Arts Museums de San Francisco.

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