Maurice Denis 

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Biographie de Maurice Denis  ( 1870-1943 )

Maurice Denis naît le 25 novembre 1870 à Granville. Originaire de Saint-Germain-en-Laye, où il résidera toute sa vie, il nourrit un attachement profond pour la Bretagne, région où il passe l’essentiel de ses vacances, d’abord avec ses parents puis avec sa famille.

Après des études au lycée Condorcet à Paris, il se forme en fréquentant le musée du Louvre où les œuvres de Fra Angelico déterminent sa vocation de peintre chrétien, marqué ensuite par la découverte de Pierre Puvis de Chavannes, de Gauguin et de Cézanne. Il étudie simultanément à l’École des beaux-arts et à l’Académie Julian en 1888, mais il quitte rapidement la première, la jugeant trop académique.

En 1890 il expose pour la première fois au Salon et publie son fameux article « Définition du néo-traditionnisme », manifeste du groupe des Nabis créé deux ans plus tôt avec ses camarades de l’Académie Julian: Ranson, Vuillard, Sérusier et Bonnard, après la leçon de peinture donnée par Gauguin à Sérusier.
Tous sont âgés d’une vingtaine d’années, animés d’un ardent désir de réformer la peinture, ayant fait de solides études classiques qui les inclinaient à des discussions philosophiques ou religieuses et leur avaient donné le goût du théâtre et de la musique, en particulier celle de Wagner.

Avec l’enthousiasme des prosélytes, ils s’appelaient « frères », se donnèrent un lieu de réunion appelé « temple », organisaient des cérémonies, adoptèrent un vocabulaire ésotérique: « ergastère » signifiait atelier, « icône » tableau.. et terminaient leurs lettres  par les initiales : « E.T.P.M.V.E.M.P. », c’est-à-dire : En Ta Paume Mon Verbe et Ma Pensée. Non sans rappeler la manière dont Maurice Denis pouvait signer certaines de ses oeuvres.
Surnommé « le nabi aux belles icônes », Maurice Denis est le théoricien du groupe; il affirmait la primauté de l’oeuvre d’art sur le sujet représenté, et déclarait que c’est par ses qualités picturales qu’un tableau doit avant tout s’imposer. La peinture devait être, pour les nabis, non pas une représentation du réel mais une interprétation de ce dernier, la nature fournissant les motifs et le peintre sa manière de les représenter.

D’abord synthétique et symbolique, sa peinture s’oriente ensuite vers un classicisme renouvelé à travers d'éblouissants tableaux de plages dont l'atmosphère est proche des photographies qu'il prend au même moment. Les scènes intimes et familiales, les thèmes religieux, les paysages d’Italie et de Bretagne sont très présents dans son œuvre.

Outre des tableaux de chevalet, Maurice Denis réalise en France et à l’étranger de grands décors civils (salon de musique d’Ivan Morosov à Moscou, coupole du théâtre des Champs-Élysées à Paris…) et religieux (églises Sainte-Marguerite du Vésinet, Saint-Paul de Genève, Saint-Louis de Vincennes…).

Chercheur et travailleur infatigable, il revendiqua toujours, y compris dans ses nombreux écrits, la cohérence d'un parcours qui, du symbolisme aux tableaux tardifs, a recherché à concilier l'ambition décorative, c'est-à-dire pour Denis le recours systématique et exclusif aux composantes essentielles du tableau (planéité, couleur, composition) avec l'exigence d'un contenu sans cesse renouvelé, que celui-ci soit lié à sa foi catholique, à la description de la vie moderne ou à l'iconographie toute personnelle qu'il forge dès les années 1890.

En 1919, il fonde avec George Desvallières les Ateliers d’Art sacré, dans une perspective de renouveau de l’art chrétien. Il laisse à sa mort en 1943 une oeuvre considérable.

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