Ernest Ange Duez

Ernest Ange Duez
Ernest Ange Duez

Biographie de Ernest Ange Duez ( 1843-1896 )

Peintre de genre, de portraits et de paysages, Ernest Ange Duez est né le 8 mars 1843 à Paris.
Obéissant aux souhaits de ses parents, il est d'abord contraint d'entrer dans le commerce de la soie, mais après trois ans, il réalise son désir de devenir peintre, et, à 27 ans, il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts, chez Isidore Pils un peintre réaliste connu avant d'entrer dans l'atelier du portraitiste Carolus Duran.
C'est chez ce dernier qu'il rencontrera, parmi de jeunes talents, les artistes américains James Whistler et surtout John Singer Sargent, de deux ans son aîné, qui fera un portrait de lui en 1884. (Montclair Art Museum, New Jersey). Leurs ateliers sont voisins, Boulevard Berthier, et ils côtoient le même cercle d'amis réunissant le musicien Gabriel Fauré, les écrivains Zola, Maupassant, le peintre Jourdain.

Au début de sa carrière, il donne dans le style naturaliste, avec pour thème principal des personnages familiers qu'il représente dans leur propre milieu, ce qui est alors considéré comme nouveau et moderne. Il est d'ailleurs un des premiers peintres à reconnaître l'art novateur de Manet, « Peintre de la vie moderne » dont il admet l'influence. (En 1890, il sera parmi les souscripteurs d'un collectif d'artistes réunissant des fonds pour offrir l'Olympia au Musée du Louvre).

En 1868, il débute au Salon des Artistes français avec un « Mater Dolorosa » remarqué.
En 1874, il connaît son premier succès, recevant une Médaille de troisième classe pour « Splendeur et misère d'une courtisane », un diptyque très apprécié de Zola, confrontant une mendiante et une courtisane. Sa réputation est lancée et il obtiendra successivement plusieurs médailles et récompenses au Salon.
En 1879, il expose un triptyque représentant la vie obscure de «  Saint Cuthbert », acheté à l'époque par le Musée du Luxembourg, (maintenant au Musée d'Orsay).

Dès 1877, il s'est installé à Villerville, petit village de pêcheurs situé entre Trouville et Honfleur. Il y travaille avec ses condisciples des Beaux-Arts,(Jourdain, d'Antan..), et s'est construit un atelier vitré pour peindre ses modèles à la lumière du jour. Dorénavant, ses sujets reflètent son attachement à cette région et il choisit souvent sa femme et sa famille comme modèles. Il investit son énergie en dehors du circuit des Salons et fait la promotion de l'art au-delà de l'académisme rigoureux de l'Ecole des Beaux-Arts.
Il dépeint des sujets de plein air, influencé par l'impressionnisme mais dans un style à la facture plus léchée. Plutôt que d'obéir à la théorie du traitement de la lumière et de l'atmosphère, chaque oeuvre de Duez est inspirée par ses propres sentiments.
Parmi ces tableaux de bord de mer, on trouve: « Les Moulières de Villerville » 1878; « La Dame à la Lorgnette - Amélie Duez » 1881,(Mairie d'Ornan); « La Famille Duez à la plage – marée haute » 1885; « Julien Jamet, patron de barque à Villerville »1894.

Un des membres fondateurs de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1890, il y exposera de jolies scènes de plein air où son réalisme académique, teinté des couleurs claires de l'impressionnisme, lui vaudront les éloges de la critique, surtout dans ses paysages de la côte normande.

Nommé Officier de la Légion d'Honneur, il reçoit des commandes de l'Etat, d'abord pour la Sorbonne,  « Virgile cherchant l'inspiration dans les bois », et, en 1892, pour peindre deux scènes allégoriques, « La Physique » et « la Botanique » qui ornent toujours le Salon des sciences de l'Hôtel de Ville de Paris.
Il illustre des livres: « Les Travailleurs de la Mer » de Victor Hugo et « La Terre » d'Emile Zola.

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