Ecrivain public et marchands devant le temple de Macao

Ecrivain public et marchands devant le temple de Macao
Huile sur toile signée en bas à droite
Dimensions : 
38 x 46 cm
Dimensions avec cadre : 
58 x 66 cm

Description de l'oeuvre

De 1836 à 1840, Auguste Borget effectue un véritable tour du monde qui le conduit aux Amériques, en Orient, en Extrême-Orient et en Océnie. Il arrive en Chine en 1838 où il réside durant une an et demi, dont huit mois à Macao entre octobre 1838 et fin mai 1839. C’est la plus longue escale de son voyage, où il n'a de cesse de dessiner paysages, monuments, villages, habitations et scènes de la vie quotidienne. Il représente au crayon ou à l’aquarelle les différents métiers et la foule qui animent les rues de Macao. Il est particulièrement fasciné par le travail des barbiers que les chinois fréquentent tous les 10 jours, afin de faire raser la partie supérieure de leur crâne et tresser la partie inférieure. Cette coiffure, appelée « file d’attente » était le résultat d’une loi imposée au XVIe siècle par les Mandchous qui s’étaient emparés du pouvoir. Ils contraignirent les hommes chinois à porter cette coiffure traditionnelle en signe de soumission au nouveau régime. Lorsque Borget est en Chine, cette loi est toujours en vigueur et hautement respectée, car les contestataires risquent la décapitation en cas de désobéissance.

Là, Borget se lie d’amitié avec le peintre britannique George Chinnery, résidant à Macao depuis 1825 qui lui donne des leçons de peintures, lui permettant d’acquérir la maîtrise de la peinture à l’huile et des couleurs. Le tableau « Le grand temple de Macao » aujourd’hui conservé au musée de Bourges et présenté au Salon de 1841 avant d’être acheté par Louis-Philippe en est le meilleur exemple. Haut lieu de Macao, le temple A-Ma est un lieu fascinant, permettant à l’artiste de réaliser quelques-unes de ses plus belles compositions.

Le temple A-Ma existait déjà avant la création de la ville de Macao. Le nom « Macao » proviendrait du chinois « A-Ma-Gau », qui signifie « baie de A-Ma », sur laquelle se trouve le temple A-Ma, situé à mi-chemin du versant ouest de la colline de Barra. Il se compose du pavillon de la porte, de l'arc commémoratif, de la salle de prière, de la salle de la bienveillance, de la salle de Guanyin et de Zhengjiao Chanlin (un pavillon bouddhiste), chacun formant une petite partie du complexe bien ordonné qui se trouve en parfaite harmonie avec l'environnement naturel. La variété des pavillons dédiés au culte de différentes divinités dans un même complexe fait du temple A-Ma une représentation exemplaire de la culture chinoise inspirée du confucianisme, du taoïsme, du bouddhisme et de multiples croyances populaires.

Dans notre tableau, Borget peint avec précision une scène se déroulant sous les murs menant à la chapelle du Grand Temple de Macao. Au pied de l’escalier, une petite assistance s’affaire autour d’un écrivain public. On y découvre un barbier, de jeunes garçons jouant aux dés, des marchands de légumes et de thé. Chacun est occupé à sa tâche, mais l’attention se tourne vers l’écrivain dont le rôle est central. Au second plan, Borget esquisse la colline aux arbres centenaires sur laquelle est bâtie le temple.
Dans le recueil de lithographies intitulé La Chine et les Chinois, dédié à Louis-Philippe en 1842, on peut découvrir le parvis de la chapelle du Grand Temple que Borget esquisse rapidement au second plan de notre tableau.

Provenance

Collection privée, France

Œuvres disponibles

32 avenue Marceau
75008 Paris, France
Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Le samedi de 14h à 19h
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