Nikolaas Mathijs Eekman 

Aucune oeuvre ne correspond

Biographie de Nikolaas Mathijs Eekman  ( 1889-1973 )

Nicolas Eekman naît à Bruxelles le 9 août 1889, précisément dans la maison où Victor Hugo commença à écrire Les Misérables. A 18 ans il donne sa première conférence à Bruxelles consacrée à Vincent Van Gogh, encore méconnu du grand public à cette époque. Après avoir obtenu son diplôme en architecture à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il part au presbytère de Nuenen aux Pays-Bas où il séjournera pendant la Première Guerre mondiale. Accueilli par le pasteur de Ligt, il vit là où vécu Van Gogh et déclare avoir trouvé au sein même des paysans du Brabant « une pâte maniable, une pâte formidable que je pouvais éplucher, manger, dont je pouvais me nourrir. C’était magnifique. »

Jusqu’à la fin de la guerre, les expositions se multiplient dans le pays et Eekman fait l’objet de nombreuses acquisitions tant par de grands musées que des collectionneurs néerlandais. 

En 1921 il s’installe à Paris, se lie d’amitié avec la galeriste Jeanne Bucher et, pendant l’entre-deux-guerres, participe à la vie artistique parisienne, notamment au sein du quartier Montparnasse. Il y fréquente Lhote, Chagall, Picasso, Dali ou encore Fernand Léger et Piet Mondrian.
Dans les années 1930 il expose régulièrement en France et en Europe mais également aux États-Unis. Lors de l’Exposition internationale de Paris en 1937, il obtient la médaille d’or pour sa toile La pelote bleue, acquise plus tard par l’État pour le musée du Jeu de Paume. 

Au début de la Seconde guerre mondiale il est recherché par les nazis et doit se réfugier à Saint-Jean-de-Luz où il signe momentanément ses oeuvres sous le pseudonyme Ekma.
En 1944, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles organise une rétrospective très importante sur son œuvre à laquelle la reine Elisabeth de Belgique se rend. 

Dans les années 1950-60 de nombreuses expositions lui sont consacrées, de manière régulière, aussi bien en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. Il réalise également en 1961 un important panneau mural sur les plantes médicinales pour la pharmacie de l’aérogare d’Orly. Il s’éteint le 13 novembre 1973 à Paris. 

Les premières œuvres d’Eekman sont marquées par le cubisme, il exécute de nombreux portraits, réalise de grandes aquarelles et surtout d'importants bois gravés (de fil) qui le classent d'emblée parmi les meilleurs dans ce domaine. La vie des humbles (paysans, pêcheurs, ouvriers, vagabonds) est la source principale de son inspiration. Il s'attache à l'expression psychologique des sujets, mais aussi à la composition et à l'architecture des tableaux. Homme simple, Nicolas Eekman observe avec acuité et tendresse les paysans du Brabant dans leurs tâches familières et les transpose dans une fantasmagorie rêveuse. Cet enracinement dans un terroir sombre, dur, contribue à lui faire privilégier le dessin dans un pays où la tradition graphique sert une éthique dominée par l’homme. Dans le même temps, le fantastique fait partie intégrante de son œuvre picturale, comme il le disait : « Le fantastique, cette couleur exaltante du faux quand il redevient vrai… s’est implanté un peu à mon insu, au point qu’au début je m’inquiétais de cette intrusion…peu à peu j’ai observé les indices et je les ai acceptés. Le fantastique c’est la révélation de l’imaginaire. ». 

32 avenue Marceau
75008 Paris, France
Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Le samedi de 14h à 19h
NEWSLETTER : Si vous souhaitez recevoir notre newsletter, veuillez saisir votre adresse email :