Dès le début du XIXe siècle, un nouveau courant sculptural émerge, issu du romantisme. En effet, dans les années 1820, certains sculpteurs choisissent d’abandonner les postures hiératiques et l’aspect « poli » de la sculpture néo-classique, au profit d’une sculpture plus expressive, emprunte de dynamisme et de réalisme. Le modelé lisse si apprécié par les académiques laisse place aux mouvements passionnés, animés par des masses affirmées. Charles Baudelaire définit ce courant artistique selon ces termes : « Le romantisme n’est précisément ni dans le choix des sujets, ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir ». Fauginet s’inscrit donc dans ce courant artistique, mouvement européen, initié en Allemagne, dans les premières années du XIXe siècle.
Né à Paris, le 22 janvier 1809, Jacques Auguste Fauginet est admis au concours d’entrée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1826, alors âgé de 17 ans. Dans ce cadre, il intègre l’atelier de Nicolas-Marie Gatteaux, sculpteur, fondeur et médailleur Français, primé du premier grand prix de Rome en gravure et médaille fine en 1809, officier de la Légion d’Honneur, et membre de l’Académie des Beaux-Arts. Fauginet sera également l’élève de Pierre-Jean David, dit David D’Angers, sculpteur et médailleur français, chef de file du romantisme dans la sculpture française du XIXe siècle, primé du grand prix de Rome, en 1811.
Dans un premier temps, l’artiste se dédie à la gravure sur métal, puis la sculpture dans un second temps. Six ans après son admission à l’Ecole des Beaux-Arts, Fauginet présente son travail au premier concours d’essai pour la gravure en médaille et en pierre fine, en 1831. Admis au second concours d’admission en avril, il sera primé en septembre du second grand prix de Rome de gravure en médaille, avec son Œdipe expliquant l’énigme au sphinx. Dès lors, il expose au Salon, jusqu’en 1846, un an avant son décès à Charenton. Il se spécialise dans la sculpture animalière : Lions, chevaux, taureaux, chiens se succèdent.