Jacques-Eugène Feyen

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Biographie de Jacques-Eugène Feyen ( 1815-1908 )

Portraits, scènes de vie rurale, paysages de bords de mer, jeunes filles ramassant des huitres… tant de sujets que Jacques-Eugène Feyen choisit de traduire dans sa peinture. Séduit par le charme de la région bretonne, l’artiste décline ces scènes de vie au cœur de son œuvre. Traitées dans un camaïeu de couleurs douces et rompues, Feyen s’attache à restituer cette nature encore épargnée de la modernité. 

Jacques-Eugène Feyen est né à Bey-sur-Seille, dans la région de la Meurthe. Fils d’un percepteur, l’artiste découvre la peinture dès son plus jeune âge. Ses prédispositions plastiques le poussent à se présenter à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il y intègre l’atelier de Paul Delaroche, initiateur de « l’anecdote historique », genre à vocation documentaire, dont la sensibilité dramatique obtient un grand succès. L’œuvre son maître s’inscrit dans la veine de la peinture d’histoire. Il s’oriente par la suite vers l’atelier de Léon Coignet, peintre d’histoire, portraitiste et lithographe néoclassique et romantique français, connu pour ses nombreuses lithographies. Sa formation artistique lui permet d’initier son petit frère à la pratique de la peinture. Malgré son attirance pour la couleur, l’artiste choisit toutefois de se détacher de ses pinceaux, au profit d’un mode d’expression émergent : la photographie. Cette dernière, inventée en 1839, révolutionne le monde artistique et fait grandement concurrence à la peinture. En effet, la photographie apporte une nouvelle vision inédite, qui engendre une relation au modèle et aux sujets, totalement renouvelée. La création de Jacques-Louis Daguerre, présentée lors d’une séance officielle à l’institut de France, permet de capturer un sujet de façon quasi-instantanée : elle permet de développer un nouveau mode d’expression.  Dans le sillage de nombreux de ses contemporains, Feyen s’adonne à la pratique de la photographie et explore ce nouvel outil.  

Ayant abandonné la peinture pour un temps, l’artiste choisit de reprendre ses pinceaux et ses couleurs. Ses figurations de nus et ses portraits sont présentés sur les cimaises du Salon, à partir de 1841. Depuis la fin du XVIIe siècle, cette manifestation artistique se déroule à Paris. Elle expose et présente les œuvres d’artistes agréés initialement par l’Académie Royale de peinture et de sculpture, créée par Mazarin, puis, par la suite, par l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Feyen y expose chaque année. Cependant, il se verra contraint d’arrêter de peindre pour une dizaine d’années, en raison d’une faiblesse oculaire, qui l’empêche de continuer son activité. A partir de 1861, ses œuvres sont de nouveau présentées au Salon, et ce, jusqu’en 1882. A deux reprises le travail de l’artiste est primé : en 1866, et en 1880. Un an plus tard, Jacques Eugène Feyen se voit attribuer la médaille de la Légion d’Honneur. 

Particulièrement attiré par le charme et les couleurs de la Bretagne, l’artiste choisit de quitter la capitale, afin de découvrir de nouveaux paysages. Il s’installe donc à Cancale, durant les mois d’été, avec son frère. De ce fait, à partir de 1861, les sujets bretons occupent une grande part de sa production artistique : au cœur de ses toiles se déclinent les scènes de vie rurales, le travail des pêcheurs, portant leurs filets, ainsi que des figurations de femmes sur la plage, affairées à ramasser des huitres. Il s’attache également à transcrire le travail des champs. L’authenticité de cette région de France, encore épargnée par la modernité naissante animant le reste du pays, attire un grand nombre d’artistes. Les peintres, séduits par ce charme brut et cette terre emprunte d’une forme de nostalgie, s’empressent alors de traduire ces paysages et ces scènes de vie populaires. Feyen ne fait pas exception : il part lui aussi en quête de ces sujets authentiques, qu’il couche sur ses toiles.  

Une partie de sa production artistique appartient aujourd’hui à des collections publiques. Son œuvre est notamment présentée à Quimper, au musée Départemental Breton. Par ailleurs, trois de ses toiles intitulées Le Marin, Héroïsme, ou encore Les Naufragés, sont exposées au musée des Beaux-Arts de Rennes. Le Baiser enfantin, présenté au salon de 1865 est exposé au palais des Beaux-Arts de Lille. Ses figurations de scènes de vie en Bretagne sont également exposées à Batz-sur-Mer, avec ses Paludières,tableau daté de 1872. Nous retrouvons certains de ses tableaux aux musées de Nancy et Mulhouse. Une de ses toiles est même présentée au musée Historique et Diplomatique de Itamaraty, à Rio de Janeiro :  Femmes et pêcheurs attendent un bateau, réalisé vers 1860.  

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