Victor Gabriel Gilbert

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Biographie de Victor Gabriel Gilbert ( 1847-1933 )

Élevé à Paris, Victor Gilbert souffre d’une santé fragile durant son enfance, ce qui l’empêche de suivre la carrière de son père, charpentier pour Pleyel et Wolf. Ses dispositions naturelles pour le dessin sont cependant remarquées par sa famille, mais celle-ci est trop pauvre pour l’inscrire à l’École des Beaux-Arts. Aussi, est-il placé à l’âge de treize ans comme apprenti chez Eugène Adam, peintre et décorateur. Il y travaille la journée, et le soir suit des cours d’art sous la direction du Père Levasseur, à l’École de la Ville de Paris. C’est la seule formation artistique officielle qu’il reçoit.

Gilbert commence à exposer des natures mortes au Salon des Artistes Français. En 1873, il montre deux tableaux et en 1874 deux autres toiles, dont l’une intitulée "Le pot au feu" qui est achetée par un collectionneur. Au milieu des années 1870, Victor Gilbert reçoit le support financier du Père Martin, dont la boutique de la rue Laffitte était un centre artistique depuis les années 1850. Martin, qui est notamment le marchand de Boudin et Jongkind, apporte au jeune homme une grande aide. Au Salon de 1875, son "Portrait de Madame M." lui assure suffisamment de succès, si bien qu’il abandonne la peinture décorative.

À la fin des années 1870, Gilbert se concentre sur ses sujets favoris : les scènes de rues, les cafés, les marchés, en particulier les Halles. Il devient le « peintre des Halles », témoignant de la vie des petits marchands, auxquels il est particulièrement sensible. Le déballage du poisson au petit matin ou le marché aux viandes sont des thématiques également chères à Emile Zola, reflètant l’énergie et du dynamisme du Paris de l’époque. Dans ces œuvres de jeunesse, les couleurs de Gilbert sont souvent sombres, tout comme chez Bonvin, et ont l’atmosphère des peintures dites “réalistes”. Ces scènes plaisent beaucoup car elles allient la nature morte et les figures, les classes pauvres et la bourgeoisie. Sous l’influence des impressionnistes, Gilbert adoucit peu à peu sa palette et explore les effets de lumière.

Au Salon de 1880, Gilbert reçoit une première récompense avec une médaille de seconde classe, et son tableau "Un coin du marché au poisson, le matin" est acquis par l’Etat. L’exposition de deux autres toiles des Halles au Salon de 1881 fait de lui l’artiste officiel de cette peinture de genre à Paris et assure sa réputation. Bien qu’il continue à exposer ces scènes de rues au début du XXème siècle, on considère que ces plus beaux sujets se situent entre 1875 et 1890. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de Paris de 1889. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1897, et reçoit le prix Bonnat  en 1926. 

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