Françoise Gilot 

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Biographie de Françoise Gilot  ( 1921-2023 )

Artiste peintre, illustratrice et écrivaine française, Françoise Gilot a œuvré au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle voit le jour en 1921 à Neuilly-sur-Seine, d’un père agronome et d’une mère aquarelliste. Un environnement familial cultivé qui la sensibilise aux deux penchants familiaux : le droit et l’art. C’est donc tout naturellement qu’elle débute des études de droit en 1939 à l’âge de 18 ans, à la veille du conflit mondial. Une guerre qui la frappe de plein fouet, l’amenant à reconsidérer le sens de sa vie : « D’une certaine manière, je me suis dit que je ne savais pas combien de temps nous allions rester en vie et que j’allais donc faire ce que je voulais. » 

Poussée à suivre sa vocation, elle intègre l’Ecole des Beaux-arts, où elle suit les cours de Jean Souverbie, et l’Académie de la Section d’Or. Elle commence à produire et expose pour la première fois en 1943. C’est cette même année qu’elle fait la rencontre qui va bouleverser sa vie, Pablo Picasso. Il a 61 ans et elle 21 ans, il est au sommet de sa gloire et elle débute à peine sa carrière artistique. Elle devient sa muse, sa maîtresse, et lui son mentor et son compagnon pendant 10 ans. 

Par son style cubiste, imprégné de l’influence artistique de Picasso, elle est plus souvent perçue comme « l’amante de » que comme une artiste à part entière. Elle n’en reste pas moins une artiste prolifique qui a réalisé quelque 6000 tableaux et œuvres sur papier. Elle se distingue stylistiquement du peintre espagnol par des formes plus naturelles dans ses œuvres mais aussi par l’utilisation quasi exclusive du papier comme support. Un support léger, maniable, qui lui permet de mettre en pratique diverses techniques telles que le monotype ou encore le découpage et la superposition de matières. 

Elle acquiert une grande renommée lui offrant la possibilité d’exposer en France, comme à la galerie Hune à Paris en 1950 ou dans la galerie londonienne, The Mayor Gallery. Invitée à de nombreux Salons, tels que le Salon de mai, le Salon des Tuileries ou encore à la Galerie David Findlay à New York, sa production lui octroie une reconnaissance internationale et une indépendance artistique aux yeux du monde. Elle quitte définitivement Pablo Picasso en 1953, s’affranchissant pour de bon de son statut de compagne qui l’avait tant définie et enfermée par le passé. 

Dans une quête perpétuelle de recherche technique, elle ne cessera de produire et de renouveler constamment son art en proposant des œuvres nouvelles aux couleurs saturées, aux compositions structurées ou encore en s’intéressant à des procédés comme l’aquatinte. Insatiable artiste, elle continua de peindre jusqu'à son dernier sa mort survenue en juin 2023.

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