Louis Welden Hawkins

Biographie de Louis Welden Hawkins ( 1849-1910 )

Fils d'un officier de marine anglais et d'une baronne autrichienne, Louis Welden Hawkins passe son enfance en Angleterre où sa famille le destine à la carrière militaire. Il est envoyé à l’académie de la Royal Navy qu’il choisit de quitter en 1870 pour devenir artiste. Il s’installe alors à Paris, s’inscrit à l'Académie Julian où il fréquente de nombreux artistes anglo-américains.
Il est l’élève de Jules Bastien-Lepage qui influence ses premières œuvres, de William Bouguereau et de Jules Lefebvre. Puis en 1876, à l'École des Beaux-Arts, Louis Welden Hawkins est l’élève de Gustave Boulanger.

Sa peinture, académique, représentant des scènes naturalistes et rurales où la femme tient une place déjà importante est appréciée. L’artiste fait ses débuts avec succès au Salon des Artistes Français en 1881 auquel il demeura fidèle pendant dix ans. Son premier tableau exposé, titré Les Orphelins, est d’ailleurs acheté par l'État.

A la fin des année 1880, et bien que n’ayant pu rejoindre son atelier et devenir son élève, Louis Welden Hawkins adopte le style monumental de Puvis de Chavannes qu’il admire. Il entre en contact avec nombre d’écrivains et poètes associés au mouvement symboliste naissant, notamment Paul Adam, Stéphane Mallarmé, Jean Lorrain ou encore le dandy-poète-mondain Robert de Montesquiou. Il noue aussi des relations avec des personnalités du monde politique et syndical comme le député radical-socialiste Camille Pelletan et la journaliste libertaire et féministe Séverine, dont il fera le portrait.

A partir de 1894, Louis Welden Hawkins, qui vient d’être naturalisé français, est invité à exposer au Salon de La Rose-Croix, à la Libre Esthétique de Bruxelles et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Son travail prend la forme d’un symbolisme raffiné, qui reflète l'intérêt de l'artiste pour les préraphaélites et les préoccupations ésotériques de son cercle amical.

En 1905, il quitte Paris pour la Bretagne et y peint des paysages, adoptant un style libre et fluide et des couleurs claires très différentes de celles qu'il avait utilisées. Un certain nombre d'entre eux ont été exposés au Salon de Paris de 1910, la dernière exposition à laquelle Louis Welden Hawkins a participé avant sa mort la même année.