Jeu de fillettes dans la palmeraie

Jeu de fillettes dans la palmeraie
Huile sur toile signée en bas à gauche
Dimensions : 
66 x 81,3 cm
Dimensions avec cadre : 
85 x 100 cm

Description de l'oeuvre

C’est à partir de 1885 que la vie et l’œuvre d’Etienne Dinet basculent au fil de ses séjours en Algérie, jusqu’à s’installer définitivement à Bou-Saâda – dont le nom signifie « La cité des bonheurs » - en 1904. Durant ces années de découverte et d’apprentissage de la culture et de la langue arabe, Etienne Dinet explore de nombreux thèmes et sujets, mais il s’attache surtout à décrire avec un immense respect la vie quotidienne de ceux qui l’accueillent. Le soleil d’Orient bouleverse le jeune peintre et illumine sa palette de mille feux.

Dans notre tableau, cinq jeunes filles sont assises en cercle dans une palmeraie. A l’ombre d’une végétation luxuriante, elles partagent un moment de complicité et de détente. Les visages sont joyeux et les regards tournés vers le jeu qui les réunit. De culture berbère, les jeunes femmes portent fièrement les tatouages traditionnels faits avec des encres à base de charbon et de minéraux qui viennent embellir leurs corps et marquer leur appartenance à une tribu ou une famille. Dans la coutume berbère, le tatouage revêtait aussi des pouvoirs magiques, capable de soigner les maux physiques et psychologiques, chaque symbole ayant une signification précise.

Dinet réalise cette toile vers les années 1890-1900. Les tableaux de cette période sont des hymnes à la vie nouvelle que le jeune peintre s’apprête à embrasser bientôt. La palmeraie, fascinante oasis de verdure dans un environnement désertique, est une terre d’accueil, source de vie pour ceux qui résident à proximité. Le peintre utilise des couleurs vives et acidulées pour accentuer l’aspect joyeux de la scène qu’il observe, les jeux d’ombre et de lumière faisant écho au jeu des fillettes.

Au sein de cette végétation, les couleurs chatoyantes des foulards se détachent et captent les rayons du soleil qui filtrent à travers les feuillages. Les jeunes filles ont la coquetterie de leur jeune âge. D’apparence très soignées, elles portent avec simplicité leurs bijoux d’argent, fibules, bracelets et boucles d’oreilles. L’harmonie de l’instant est totale et la palmeraie apparaît comme un écrin protecteur pour les jeunes filles. Ce tableau est le témoignage touchant d’un artiste pleinement intégré à la culture du pays qui l’accueille, Étienne Dinet se convertissant quelques années plus tard à l’Islam.

Littérature

K. Benchikou, Semaine de l'émigration, 1984, illustré no. 86, p. 12.
Denise Brahimi & Koudir Benchikou, La Vie et l'œuvre de Etienne Dinet, Paris, 1991, illustré no. 197, pp. 60 & 206.

Œuvres disponibles

32 avenue Marceau
75008 Paris, France
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Le samedi de 14h à 19h
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