Au détour d’une ruelle ombragée du Caire, le peintre saisit la rencontre inattendue d’un fauve et d’un dresseur de singe. Le petit animal se réfugie, terrifié, sur l’épaule de son maître, poussant un cri de détresse sous le regard amusé du dresseur. Celui-ci, confiant malgré la présence du fauve, reste tranquillement assis au sol, sans la moindre appréhension, tandis que debout, le regard tourné vers son léopard, un homme retient fermement son fauve. Ce dernier montre déjà les crocs en grognant le petit primate.
Fidèle à sa grande virtuosité, Ludwig Deutsch apporte une remarquable minutie au traitement des étoffes, des pelages et de l’architecture environnante. Ce sujet rarement traité par l’artiste témoigne de sa capacité à retranscrire une scène atypique avec une virtuosité technique rarement égalée.
Collection privée, France
Reproduit dans "Rêver l'Orient" de M. Ary Jan aux Ed. Norma, p.181