Henri Le Sidaner

Henri Le Sidaner

Biographie de Henri Le Sidaner ( 1862-1939 )

"J’ai le plus beau jardin du monde, et je n’ai pas besoin de jardinier. "

Grand peintre intimiste français appartenant à la génération post-impressioniste, Henri Le Sidaner est né à l’île Maurice où son père capitaine au long court était alors en poste. La famille revient en France en 1872 et malgré ses origines bretonnes, c’est à Dunkerque qu’elle s’installe. Sous l’impulsion maternelle, les enfants reçoivent un enseignement artistique, les quatre sœurs d’Henri s’adonnent à la musique tandis qu’il s’oriente vers le dessin. Il est admis à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1882 où il entre dans l’atelier d’Alexandre Cabanel qui soutiendra son élève toute sa vie.
Le jeune homme est troublé par les œuvres de Manet qu’il découvre dès son arrivée à Paris en 1880 puis rapidement déçu par l’enseignement académique dispensé aux Beaux-Arts. En 1885, il quitte Paris et décide de s’installer à Étaples, sur la côte d’Opale, lieu fréquenté par de nombreux peintres. 

Henri Le Sidaner devient l’un des chefs de file de la colonie artistique d’Étaples, qui s’épanouit dans un courant postimpressionniste éclectique. Il réalise alors une peinture aux sujets plutôt réalistes. Il effectue plusieurs voyages en France, en Italie et en Hollande en 1892 où il peint surtout des paysages et une nature qu’il observe scrupuleusement au fil des saisons. Il se lie d’amitié avec de nombreux artistes parmi lesquels le norvégien Fritz Thaulow, spécialiste des paysages de neige.

En 1894, Henri Le Sidaner retourne vivre à Paris et se tourne vers le symbolisme. Il s’intéresse particulièrement aux effets de lumière observés au crépuscule ou au clair de lune. Le poète Emile Verhaeren et l’écrivain Camille Mauclair font partie de son cercle intime. Ses œuvres sont exposées à la Galerie Georges Petit en 1895, à la galerie Mancini en 1897 et à la Libre Esthétique à Bruxelles en 1898.
Toujours plus attiré par l’esprit créatif qui rayonne alors en Belgique, Henri Le Sidaner s’établit à Bruges entre 1898 et 1900 avec sa compagne Camille Navarre. Là, son style mêlant symbolisme et impressionnisme s’épanouit et se révèle dans la réalisation d’œuvres tout aussi intimes que poétiques.

A partir de 1900 Henri Le Sidaner est représenté en exclusivité par la galerie Georges Petit. Il est alors dans une période de grande activité créatrice et peint jusqu’à trente tableau l’an. Son style, arrivé à maturité, emprunte au divisionnisme et au pointillisme. Profondément attiré par les paysages de l’Ile-de-France qu’il a toujours admiré, Henri Le Sidaner achète une maison et un jardin à Gerberoy dans l’Oise. Là, dans la recherche de l'instant intime, il trouvera une inspiration unique et proposera au Salon des vues de la petite cité, des éléments architecturaux de sa maison comme sa façade blanche, ses volets, ou son jardin. Enfin, il peindra des motifs d’intérieurs à la fenêtre ouverte, des tables dans le jardin que les invités viennent à peine de quitter, un banc, des massifs de fleurs.
Des toiles de Gerberoy émanent une douceur de vivre incomparable dans la subtilité des demi-teintes qu’il emploie. L’absence de figures humaines exprime moins la solitude que le mystère du temps qui passe, créant ainsi une sorte de spiritualité en lien avec la nature environnante. 

La peinture d’Henri Le Sidaner séduit alors un large public français et anglo-saxon. Il expose dans le monde entier, notamment en 1914, dans une salle entière lors de la Biennale de Venise, se rend à Pittsburgh en 1921 pour l’exposition au Carnegie Institute et rejoint une exposition itinérante en 1929 aux Etats-Unis. À Paris, la Galerie Charpentier lui consacre une exposition particulière en 1933 et en 1939.
De nombreuses consécrations officielles viennent récompenser le peintre qui devient Officier de la Légion d’Honneur dès 1914, membre associé de l’Académie Royale de Belgique en 1929, membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1930 puis président en 1937. 

Henri le Sidaner connaîtra un immense succès jusqu’à la fin de sa vie. Ses œuvres, de multiples fois récompensées, sont aujourd’hui exposées dans une centaine de grands musées aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Belgique, en Espagne, ou encore au Royaume-Uni.

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