Datée de 1861, notre aquarelle a été réalisée juste après le long périple que Carl Haag effectua de 1858 à 1860 en Égypte, au Liban et en Terre Sainte avec son ami, le peintre Frederick Goodall. Il y représente le Sphinx qui se dresse devant les grandes pyramides de Gizeh.
Désensablé par l’égyptologue français Auguste Mariette entre 1853 et 1858, on peut observer la statue thérianthrope, mi-humaine, mi-animale qui se dresse dans toute sa majesté. Ce gardien de la nécropole s’impose par sa silhouette si reconnaissable. À une époque où les découvertes des égyptologues se succèdent, on voit le sphinx servir d’abri et de repère à la longue caravane qui s’étire aux pieds des pyramides. Au creux de ses pattes avant, les voyageurs ont allumé un feu de camp qui illumine le menton du sphinx, tandis qu’une grande tente est plantée près de son flanc. Peut-être abrite-t-elle les découvertes de fouilles menées dans les environs.
Considéré comme l’un des plus grands spécialistes de l’aquarelle à laquelle il se consacre presque exclusivement à partir de 1847, Carl Haag nous livre de véritables témoignages de ses voyages, comme le feront certains de ses contemporains aux prémices de la photographie.
Collection Elizabeth Van Biema
Sera inclus dans le catalogue raisonné en préparation sous la référence DE-6201