Dora Maar

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Biographie de Dora Maar ( 1907-1997 )

Dora Maar, de son vrai nom, Henriette Théodora Markovitch, est née à Paris en 1907. Sa mère était française et son père, Joseph Markovitch, architecte croate. Elle passe son enfance à Buenos Aires où son père a la charge de plusieurs commandes publiques dont l’ambassade d’Autriche-Hongrie. 

C’est à l’âge de vingt ans qu’elle revient à Paris. Elle y suit les cours de l’union centrale des Arts décoratifs. En parallèle, elle est également inscrite à l’Académie Julian et à l’École de photographie. Elle choisit le pseudonyme de Dora Maar et fréquente l’atelier d’André Lhote où elle fera la connaissance d’Henri Cartier-Bresson. D’abord assistante de Man Ray, très vite elle devient une figure incontournable de la photographie surréaliste. Elle crée son propre studio en 1935, et participe de manière assidue aux expositions internationales surréalistes.

Une première exposition personnelle lui est consacrée à la galerie Vanderberg en 1932.

C’est à partir de sa relation avec Picasso, qui débute en 1936, qu’elle délaisse la photographie pour se consacrer à la peinture. Si c’est elle qui a inspiré Picasso dans de nombreux tableaux tel que "La Femme qui pleure", son amant l’inspire également et elle s’approprie le style cubiste de ce dernier pour ensuite se tourner vers le pointillisme, et le réalisme. Elle aimait à dire qu’elle n’était pas la maîtresse de Picasso, mais qu’il était son maître. Ses tableaux sont exposés à la galerie Jeanne Bucher en 1944, puis chez Pierre Loeb en 1946. Sa période cubiste est notamment illustrée par notre tableau "Toi et Moi" qui magnifie l’inspiration que Dora Maar puise autour d’elle. La toile, centrée sur le visage du personnage, rappelle l’influence que joue la photographie dans son art. 

Après sa rupture tourmentée et tumultueuse avec Picasso en 1946, elle souffre de problèmes psychologiques graves qui la conduisent à un internement en hôpital psychiatrique. Son ami Paul Eluard la fera suivre dans la clinique de Jacques Lacan durant deux ans. A sa sortie, elle change de style et peint essentiellement des vues de bord de Seine ainsi que des paysages du Lubéron. 

Mais peu à peu, Dora Maar s’isole et se coupe de toute vie sociale en 1950. Elle entre dans une période de mysticisme et vit recluse entre son appartement parisien et la propriété offerte par Picasso, à Ménerbes dans le Vaucluse. Ses œuvres produites après les années 50 seront redécouvertes après sa mort, lors de la dispersion des biens de son appartement de la rue des Grands-Augustins. Des œuvres abstraites influencées par Nicolas de Staël qu’elle accepte encore de rencontrer.

Une rétrospective est organisée en 1995 à la fondation Bancaixa de Valence. Mais il faut attendre 2002 et la grande exposition « Dora Maar, Bataille, Picasso et les surréalistes » aux Galeries de la Vieille Charité de Marseille pour avoir un véritable panorama de ses multiples talents. Dernièrement, le Centre Pompidou a organisé une rétrospective de l’œuvre de Dora Maar, retraçant le parcours d’une artiste accomplie mais aussi d’une intellectuelle libre et indépendante (5 juin 2019 - 29 juillet 2019). 

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