Léopold Carl Müller 

Léopold Carl Müller 

Biographie de Léopold Carl Müller  ( 1834-1892 )

Puisqu’il naît à Dresde en décembre 1834, Léopold Carl Müller est souvent considéré, à tort, comme un peintre allemand, alors que ses parents sont tous les deux autrichiens. Il a 5 sœurs dont les deux plus jeunes, Marie et Berthe, se consacreront elles aussi à la peinture. Marie remportera même un certain succès en tant que portraitiste. 

Le jeune Léopold apprend très tôt le dessin auprès de son père qui possède un atelier de lithographie à Vienne. Il grandit dans un environnement traditionnel d’artistes et d’artisans. La famille Müller a également des liens d’amitié avec plusieurs peintres contemporains de renom comme Karl Blaas, qui habitait dans le même immeuble. 
En 1852 il entre dans la classe préparatoire de Blaas à l’Académie de Vienne avant de rejoindre l’année suivante la classe de maitrise du peintre Christian Ruben. Il y fait la connaissance de Ferdinand Laufberger, futur professeur de Gustav Klimt, qui restera l’un de ses amis les plus proches.  

Après le décès de son père en 1862, et alors qu’il avait déjà perdu sa mère deux ans auparavant, le jeune homme voit sa vie changer radicalement : il doit subvenir aux besoins de ses quatre sœurs qui n’étaient pas encore mariées. Il accepte alors une place de caricaturiste au Figaro, un hebdomadaire satirique viennois, et durant huit ans, il interrompt sa véritable carrière artistique pour cet emploi alimentaire. 

C’est à partir de 1870 qu’il peut de nouveau se consacrer à la peinture. Il séjourne alors quelques semaines en Hongrie afin de peindre des scènes de la vie quotidienne locale. Ce séjour marque un tournant significatif dans sa carrière, car il décide alors de se détourner de la peinture d’histoire classique pour se diriger vers une peinture de la lumière, toujours dans un style académique, afin de devenir « coloriste » comme il se désignait lui-même. Il séjourne longuement à Venise et passe l'hiver 1872-1873 à Pärme. C’est à cette période qu’il s’oriente vers l’Orient, et entreprend son premier voyage en Égypte à l’hiver 1873. 

L’Orient de Müller, c’est l’Égypte. Tous ses séjours égyptiens se déroulent selon le même scenario : arrivée au Caire depuis Alexandrie, visite des environs et fréquentation de la société européenne. Il loge régulièrement chez un négociant suisse, André Bircher, ou à l’hôtel du Nil, l’un des plus anciens hôtels européens du pays. De 1873 à 1886, il passe chaque hiver au Caire qui lui offre ses plus beaux sujets.
Sur place, il commence par peindre des études qui n’aboutissent qu’en revenant à son atelier à Vienne ou à Venise, puis à la faveur d’un espace de travail trouvé au Caire, il se met à peindre de grands formats sur place. 

Au cours de l’année 1875 Léopold Carl Müller fait la connaissance du prince de Galles. Plusieurs amis du prince s’intéressent alors à la peinture de Müller, visitent son atelier cairote et lui passent plusieurs commandes. Sir Arthur Ellis le met alors en contact avec Henry Wallis, propriétaire de la fameuse French Gallery à Londres. Après le succès rencontré par les peintures exécutées pour les compagnons de voyage du prince de Galles, Wallis lui propose un contrat qui marquera un tournant majeur dans sa carrière. C’est ainsi qu’au cours des années 1880 Müller participe aux expositions collectives de la French Gallery grâce à laquelle il vend un nombre remarquable de toiles et se forge une solide notoriété auprès de la haute société londonienne. A l’époque, la capitale britannique est, avec Paris, la ville qui promeut le plus la peinture orientaliste. Cette période marque l’apogée de sa carrière. 

Il devient professeur à l’école des Beaux-Arts de Vienne en 1887 puis recteur de l’Académie trois an plus tard. La classe de Müller devient le berceau de quelques-uns des plus fameux peintres autrichiens du tournant du siècle, à l’image de Rudolf Bacher et Hans Tichy. Durant la période où il enseigne à l’Académie, il continue de voyager en Orient, où il effectuera son dernier séjour en 1886. 
Terriblement affecté par des problèmes de vue qui s’aggravent rapidement, Léopold Carl Müller tombe gravement malade et meurt près de Vienne en août 1892. 

A ce jour, Müller demeure l’un des plus grands artistes orientalistes de l’école autrichienne. Surnommé « Müller l’égyptien », il s’inscrit comme l’un des meilleurs peintres de la lumière et de la couleur. 

32 avenue Marceau
75008 Paris, France
Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Le samedi de 14h à 19h
NEWSLETTER : Si vous souhaitez recevoir notre newsletter, veuillez saisir votre adresse email :