Aucune oeuvre ne correspond
Né à Vilvoorde au sein d'une famille bourgeoise, son père, brasseur, l'envoie étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où son directeur, François Navez fondateur de l’école moderne classique, le reçoit comme élève au sein de sa classe. Vers 1841, Portaels part pour Paris, où il est aimablement reçu par Paul Delaroche. Il présente et gagne le Grand Prix de Rome en 1842.
De Rome où il est arrivé en juin 1843, Portaels entreprend un voyage son Grand Tour de juin 1845 à janvier 1847. Parti de Sicile, il passe par Malte, la Grèce, Constantinople, Beyrouth. Il visite ensuite Damas, Jérusalem, Bethléem, avant de se fixer quatre mois en Égypte, où il reçoit la commande d’un portrait en buste et d’un portrait en pied du vice-roi Méhémed Ali. Dès ce moment, l’orientalisme devint l’une des thématiques majeures de son œuvre.
Il rentre en Belgique en 1847 où il expose avec succès à Gand à l’occasion de son retour. Cette première reconnaissance lui permet de succéder à H. Vanderhaert comme directeur à l'Académie des Beaux-Arts de cette ville. Il se marie en 1849 à la fille de son premier maître, Navez et s'établit à Bruxelles. Malheureusement, la pauvre épouse meurt en couche en donnant naissance à deux jumeux morts-nés. Le jeune peintre se réfugie dans le travail et reste très attaché à son beau-père qui lui restera d'une grand soutien.
Pour sa première participation à une exposition parisienne, l’exposition universelle de 1855, Portaels désire se positionner en digne représentant de la peinture orientaliste. Fort de l’expérience de ses voyages en Turquie, au Levant et en Égypte, il se veut peintre de la réalité orientale, mais transfigurée par une sensibilité poétique en accord avec la veine artistique du "juste milieu" , c’est-à-dire romantique par l’émotion et académique par la forme.
Des sept tableaux qu’il envoie à l’exposition, trois illustrent des événements dont Portaels a été le témoin en Orient : une tempête de sable dans le désert, avec Caravane en Syrie surprise par le Simoun (Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts, inv. 3001), l’accompagnement d’un mort vers sa dernière demeure, avec Un Convoi funèbre au désert de Suez (Collection particulière) et enfin, l’un des divertissements favoris des Égyptiens avec Un conteur dans les rues du Caire.
De 1858 à 1870, il dirige un atelier libre, dont l’enseignement libéral incitant à l’individualisme connaît rapidement un grand succès. Cet atelier fait tant d'ombre à l'Académie de Bruxelles que son directeur, Louis-Eugène Simonis, confie à Portaels les cours de composition en 1863. Il occupe ce poste durant deux ans, puis revient à son atelier où il peut enseigner en toute liberté.
Depuis le Maroc où il réside entre 1870 à 1874, il se rend fréquemment en Algérie, en Égypte et au Liban. Il en rapporte de nombreux croquis, source première de ses inspirations orientales.
Professeur à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles à partir de 1868, il en deviendra directeur en 1878. Il exercera une influence importante sur les générations suivantes de peintres belges, parmi lesquels Alfred Bastien, Théo Van Rysselberghe et Edouard Agneessens, le sculpteur Charles Van der Stappen, et l'architecte Charles Licot.
Il peut être reconnu comme le fondateur de l’école orientaliste belge.