Henriëtte Ronner-Knip

Aucune oeuvre ne correspond

Biographie de Henriëtte Ronner-Knip ( 1821-1909 )

Touche légère, palette chaleureuse, univers feutrés, félins alanguis et petits chiens vifs… telles sont les caractéristiques de l’œuvre d’Henriëtte Ronner-Knip. Née à Amsterdam, aux Pays-Bas en 1821, Henriëtte Knip est issue d’une famille d’artistes. Son père, Josephus-Angustus Knip, est un peintre paysagiste et sa mère est Pauline Rifer de Courcelles, peintre spécialisée dans la figuration d’oiseaux.

Très tôt, la jeune Henriëtte présente des prédispositions plastiques manifestes : elle réalise un grand nombre d’études, de croquis, de copies à partir du travail de ses parents. Cependant, son père, atteint d’un problème de vision, perd l’usage d’un œil.  Dès lors, il choisit de transmettre une partie de son savoir à sa fille qu’il forme intensivement à la pratique de la peinture : il lui offre une formation académique.

Henriëtte exerce sa main et son regard en multipliant les sujets d’étude. Son talent précoce lui permet de vendre sa première toile à l’âge de 15 ans. Un an plus tard, elle expose son travail à l’occasion de l’exposition annuelle d’art à Düsseldorf. Dès lors, elle contribue régulièrement aux évènements artistiques d’Allemagne et de Hollande. En 1838, l’artiste dépose ses toiles sur les cimaises du Salon. Son œuvre est constituée de paysages pastoraux, de figurations du monde agricole, de scènes de genre, ainsi que de portraits.  Cependant, à partir de 1840, Henriëtte Knip âgée de 19 ans, est en charge des obligations et des finances familiales. En effet, son père, atteint de cécité est contrait d’arrêter d’exercer sa profession. La popularité grandissante d’Henriëtte lui permet alors de subvenir aux besoins de ses proches.

En 1848, elle est élue dans une société d’artistes néerlandais fondée en 1839 à Amsterdam : Arti et Amicitiae. Cette institution privée a joué un rôle majeur sur la scène artistique néerlandaise, en particulier dans les écoles d’art d’Amsterdam. A partir de 1850, Henriëtte adopte le nom de nom de Ronner-Knip, suite à son mariage avec Teico Ronner, avec qui elle a six enfants. Son mari, d’une santé fragile, n’est pas en mesure d’assurer la survie de sa famille et l’artiste se voit dans l’obligation d’assurer les revenus familiaux : elle augmente donc sa production de toile. A cette occasion, elle déménage à Bruxelles. Durant cette période, elle multiplie les figurations de chiens présentés dans des charrettes, mode de transport courant pour les fermiers et colporteurs les moins aisés, dans le courant du XIXe siècle. En 1860, elle expose une de ses œuvres les plus populaires, au cœur des musée des Beaux-Arts de Bruxelles : cet évènement assoit sa réputation de peintre des sujets canins. Les rois de Hanovre, de Prusse, du Portugal et la reine de Belgique l’abreuvent de commandes, afin de portraiturer leurs chiens. L’artiste est d’ailleurs reconnue pour ses nombreux portraits royaux et ses figurations de chiens d’appartement de Marie Henriette d’Autriche et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen.

Cependant, à partir de 1870, elle se dévoue entièrement à ses sujets de prédilection : celui des chats à poils longs, joueurs, placés dans des décors bourgeois. Très populaires auprès d’une clientèle issue de la bourgeoisie de l’époque victorienne, les figurations de ces animaux domestiqués fleurissent sur les murs des appartements. 

Henriëtte Ronner-Knip choisit d’ailleurs de faire construire une grande propriété, dotée d’une extension aménagée avec une façade en verre. Elle y fait évoluer chats, chiens, perroquets, qui lui servent de modèles pour ses toiles. En effet l’artiste parvient à saisir, l’expression de ces félins, qu’elle campe dans un décor élaboré avec une certaine virtuosité. Entre 1880 et 1890, l’artiste choisit de présenter des motifs populaires inspirés par l’art japonais et chinois, au cœur de ses productions. 

Dans ce contexte, ses productions plastiques deviennent particulièrement demandées, au sein de la Cour belge et les commandes de notables anglais abondent. Ses toiles sont présentées au Palace of Fine Arts, lors de l’Exposition Mondiale Colombienne de Chicago, dans l’Illinois. Elles sont par ailleurs exposées au Rijksmuseum, à Amsterdam, ainsi qu’à la Nationnal Gallery à Londres.

32 avenue Marceau
75008 Paris, France
Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Le samedi de 14h à 19h
NEWSLETTER : Si vous souhaitez recevoir notre newsletter, veuillez saisir votre adresse email :