Rosati Giulio

Biographie de Rosati Giulio ( 1861-1917 )

Né à Rome dans une famille de banquiers et de militaires, Giulio Rosati rompt avec la tradition familiale pour devenir artiste. Il étudie à l'Académie San Luca avec de Querci et Podesti. Trouvant l'enseignement trop conventionnel, le jeune artiste décide alors de rejoindre l'atelier romain de l'artiste espagnol Luis Alavarez Catala, directeur du Musée du Prado à Madrid, où il rencontre notamment Aristide Sartorio.

Il peint d'abord des sujets classiques, mais opte rapidement pour des thèmes orientaux. Il explore particulièrement le Maghreb et dépeint ses habitants avec une palette vive. Giulio Rosati base avec succès ses œuvres sur des photographies, des récits, des gravures, des vêtements et des objets rapportés par ses amis peintres comme Mariano Fortuny. Grâce à ce matériau solide, il crée des scènes subtiles et riches en détails, comme « Le vendeur de tapis » ou « La danse du harem ».

Rosati est un membre clé du mouvement orientaliste italien aux côtés d'Ettore Simonetti, Giuseppe Aureli et Enrico Tarenghi. Il développe une technique très précise, en partie héritée de Ludwig Deutsch et de Jean-Léon Gérôme. Rosati est rapidement reconnu par ses pairs comme l'un des meilleurs peintres italiens de sa génération. Ses œuvres sont si méticuleuses et précises, et ses nuances si vives qu'on croirait parfois contempler une photographie couleur.

Giulio Rosati est l'un des peintres orientalistes italiens les plus importants et les plus prolifiques de la fin du XIXe siècle. Il peint à l'huile, mais privilégie l'aquarelle, dont il maîtrise parfaitement la technique. Bien qu'il ait rarement participé aux Salons officiels, Rosati rencontre un vif succès grâce à l'engouement pour l'Orient qui saisit les collectionneurs dans le dernier quart du XIXe siècle.  De plus en plus de collectionneurs d'art américains, britanniques et français recherchent ses sujets orientalistes qui s'inscrivent comme autant de souvenirs de leurs exotiques voyages.