Carl Cowen Schirm 

Biographie de Carl Cowen Schirm  ( 1852-1928 )

Issue de la bourgeoisie de Wiesbaden en Hesse, Carl Cowen Schirm commence des études de chimie et de physique à Bonn avant d’entrer aux Beaux-Arts de Karlsruhe en 1874 où il fut l’élève du paysagiste norvégien Hans Fredrik Gude. Il y fait la connaissance d’Eugen Bracht et d’Adolf Meckel, qui figureront comme lui parmi les peintres orientalistes les plus intéressants d’Allemagne. En 1876, Carl Schirm et Eugen Bracht effectuent un voyage d’étude dans la lande de Lunebourg qui leur offre de magnifiques paysages de lande et de bois propices à l’inspiration. Deux ans plus tard, Carl Schirm rejoint son professeur en Ecosse et au Pays de Galles où ils explorent d’autres paysages.

L’idée d’un voyage en Orient prend forme à cette époque entre les trois amis et, en 1880, ils prennent la route pour la Syrie, visitent les rives de la Mer Caspienne et le Mont Sinaï qui leur fournit d’extraordinaires nouveaux motifs. Contrairement à ceux de Bracht et de Meckel, le corpus orientaliste de Carl Schirm n’occupe qu’une petite place dans son œuvre de paysagiste, mais la qualité des œuvres de sa période orientaliste est remarquable et « elles figurent parmi les œuvres les plus impressionnantes de la peinture allemande de la fin du XIXe siècle » selon les spécialistes M. Haja et G.Wimmer.

Après son retour d’Orient, en juin 1882, Carl Schirm est invité avec Eugen Bracht et d’autres artistes à participer à la réalisation de l’immense fresque historique le Panorama de Sedan commémorant la grande bataille franco-prussienne. Pendant cette période d’intense travail, il épouse la fille de son professeur bien aimé et prend la direction d’un atelier de peinture au musée de Breslau (aujourd’hui Wroclaw en Pologne).

En 1889, il s’établit à Berlin, et se consacre dorénavant à la photographie à laquelle l’ancien étudiant en chimie s’était toujours intéressé. Il connait un certain succès dans ce domaine en plein essor, voyage une nouvelle fois à Jérusalem et reprend la peinture vers 1907. Son œuvre subit alors l’influence de l’impressionnisme et son motif principal devient la lande de Lunebourg. Il se retire jusqu’à sa mort dans cette région isolée.