Leopold Survage 

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Biographie de Leopold Survage  ( 1879-1968 )

Peintre français d'orgine russe, Léopold Survage naît à Moscou le 31 juillet 1879 où son père est fabricant de pianos. A la sortie du lycée il travaille avec son père, puis devient apprenti dans une entreprise de pianos en 1897. Deux ans plus tard il entre à l’école des Beaux-Arts de Moscou où il suit notamment les cours de Constantin Korovine. Lors d’une visite de la collection privée de Sergueï Chtchoukine, il découvre avec émotion des œuvres de Manet, Gauguin, Matisse et les impressionnistes : une révélation. Il peint rapidement ses premières œuvres et participe à diverses expositions à Moscou aux côtés de ses camarades Soudeikine et Sapounov. Son père ruiné, Survage liquide ses affaires et part s’installer à Paris avec le peu d’argent qu’il lui reste au début du mois de juillet 1908. 

Il suit alors les cours de l’Académie Matisse et expose dès les années 1911 des œuvres au rythme coloré inspirées du cubisme, notamment au Salon des Indépendants. Introduit par Guillaume Apollinaire dans le milieu artistique parisien, il s’intègre très vite au groupe des peintres de Montparnasse et rencontre Picasso, André Salmon ou encore Sonia et Robert Delaunay. 

Il entreprend en 1912 un projet de film d’animation Rythmes colorés, pour lequel il effectue 200 compositions abstraites qui le placent tant parmi les premiers peintres abstraits que parmi les créateurs du cinéma en couleur. Le rythme est l’élément fondamental de son œuvre : « La surface plane est le domaine sur lequel évoluent les images. La forme est génératrice d’un rythme ou d’un réseau de rythmes. Du rythme naît la sensation d’espace qui suscite, à son tour, l’impression de durée. Le rythme est le facteur constructif d’une surface. Il l’organise et en scelle l’unité. Il est formé par les contours du corps ». 

Au sortir de la Première Guerre Mondiale, après s’être exilé sur la côte d’Azur, il fonde avec Gleizes, Braque et Archipenko la Section d’or, association internationale d’artistes et de critiques étroitement liée au cubisme qui compta parmi ses membres Lhote, Gris, de la Fresnaye, Picabia, Kupka ou encore Marcel Duchamp. Dans les années 1920 il participe à de grandes expositions à la galerie de l’Effort Moderne, à la galerie Weil ou encore chez Léonce Rosenberg. 

A partir de 1922, Survage travaille pour les Ballets russes et exécute de nombreux décors de théâtre et costumes pour Stravinsky, Diaghilev et Kochno. Après une exposition à Chicago en 1927, il poursuit une carrière internationale et multiplie les expositions personnelles comme collectives à l’étranger et en France, où il vient d’être naturalisé. Il illustre des ouvrages littéraires, effectue des dessins pour des tissus de la maison Chanel, des compositions religieuses pour la cathédrale de Turku en Finlande ainsi que des panneaux monumentaux pour l’Exposition des Arts et Techniques de Paris, où il recevra la médaille d’or. Dans les années 1950-60 il se consacre à la peinture monumentale et exécute plusieurs projets d’envergure : la fresque de la Paix au Palais des Congrès de Liège et des cartons pour la Manufacture des Gobelins. Nommé officier de la Légion d’Honneur en 1963 pour l’ensemble de sa carrière, il meurt de maladie cinq ans plus tard. 

Sous l’influence de Cézanne et de Matisse, puis du cubisme, Survage s’oriente vers ce mouvement artistique tout en se l’appropriant avec la création des « rythmes colorés ». Il développe ainsi un vocabulaire pictural issu de l’abstraction qui associe des éléments figuratifs schématisés à des perspectives contradictoires. Cette symbolique rythmique illustre son rapport à la musique et reflète sa sensibilité dans sa manière de percevoir le monde. De son vivant, il était déjà considéré comme l’un des plus grands peintres de son temps. 

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