Aucune oeuvre ne correspond
Issu d’une famille aristocrate aisée, les talents de dessinateur du jeune Fernand Toussaint sont vite remarqués et encouragés. À quinze ans, il devient élève à l’académie de Bruxelles, et suit entre 1889 et 1894 l’enseignement de Jean Portaels, professeur innovant et très demandé. Puis en 1891, il part à Paris, et durant trois années, il partage son temps entre Paris et Bruxelles afin de se perfectionner. À Paris, il reçoit de précieux conseils de son compatriote Alfred Stevens. Il se révèle être aussi bien un peintre de genre, de natures mortes, de paysages, mais par dessus tout il sera un merveilleux peintre de femmes. Mario de Monchi dit de lui qu’il est « le maître incontesté de la grâce et du charme féminin ».
En 1929, il participe au Salon des Artistes Français où il reçoit une médaille d’or pour un portrait de femme reproduit dans « L’illustration », la grande revue parisienne de l’époque. Également membre du groupe « Le Sillon », il participe aux expositions de la Libre Esthétique. Fernand Toussaint a su fusionner les courants du modernisme français et du post-impressionnisme avec le portrait académique, tel que l’exerçaient les grands portraitistes anglais, comme Gainsborough, Reynolds ou Lawrence, qui l’auront profondément influencé durant ses séjours londoniens.
L’œuvre de Fernand Toussaint apparait ainsi comme le témoignage d'une époque où 1'on honore la beauté et la pudeur de la femme, même dans les nus délicats qu'il lui arrivait de peindre avec infiniment de respect. L'omniprésence de la femme se retrouve dans de plaisantes scènes de genre, et de très agréables portraits de femmes dont les attitudes et les expressions sont delicatement peintes. Il se dégage de ses portraits une douceur et une sérenité qui donnent un nouveau sens au mot feminité.
Coloriste brillant, exécutant habile, c'est sa manière savoureuse de peindre qui nous séduit au premier regard. On se laisse prendre par les accords de tons, 1'opulence de la palette, la délicatesse de la touche, toutes ces qualités purement plastiques qui font de Fernand Toussaint un maître de la peinture féminine.