Horace Vernet 

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Biographie de Horace Vernet  ( 1789-1863 )

Moi, je peins comme je sens, comme je vois ; que les autres peignent comme ils voient et comme ils sentent. Horace Vernet

 

Né au sein d’une famille d’artistes de grand talent, Horace Vernet est le petit-fils du graveur Jean Moreau le Jeune du côté de sa mère et du célèbre peintre de paysage et de marine Joseph Vernet du côté paternel. Il se forme auprès de son père, Carle Vernet et montre très jeune des dispositions prodigieuses. Dans l’atelier de son père, il se lie d’amitié avec Théodore Géricault qui aura une influence certaine sur l’œuvre de Vernet en l’orientant vers le romantisme.
À seulement 22 ans, le jeune artiste est marié et vit déjà de son art en vendant des dessins de mode, des caricatures, des portraits et même des chevaux à la manière de Carle ou des paysages à la manière de Joseph.

Citoyen engagé, Horace Vernet défend Paris en 1814 à l’approche des russes et de leurs alliés. Le 31 mars 1814, le tsar Alexandre 1er entre triomphalement dans Paris. C’est l’effondrement de l’Empire napoléonien et l’avènement de Louis XVIII. Le peintre relate cet épisode en 1820 dans son tableau « la Barrière de Clichy » aujourd’hui conservé au Louvre.
Dans les premières années de la restauration, l’atelier d’Horace tient lieu de réunion pour les artistes et les vétérans hostiles au retour des Bourbons au pouvoir. Il entretient des relations très proches avec Louis-Philippe, duc d’Orléans qui lui passera de nombreuses commandes, parmi lesquelles les batailles napoléoniennes de Jemmapes, Montmirail, Hanau et Valmy (aujourd’hui à la National Gallery).
Ses débuts triomphants lui valent d’être nommé officier de la Légion d’honneur en 1825 et membre de l’Institut en 1826. Puis ses succès aux Salons de 1826 et 1827 le propulsent au poste de Directeur de l’Académie de Rome en 1829. Il y restera 7 ans durant lesquels il réalise des compositions autour de la vie locale, ses premiers sujets orientalistes et des peintures inspirées des grands maîtres Raphaël et Michel-Ange. Horace Vernet défend une liberté d’expression rare pour l’époque.

Décrivant son atelier à Rome, le compositeur allemand Felix Mendelssohn écrit dans une lettre adressée à sa mère 1er mars 1831 que « le plus beau désordre y règne partout. Des fusils, un cor de chasse, un requin, des palettes, un couple de lièvres tués à la chasse ou de lapins morts ; partout sur les murs des tableaux achevés ou à moitié faits…. Quelques chevaux, l’esquisse et les études de la Judith, les portrait du pape, des têtes de Mores, des pifferari… ». Voici de quoi élaborer multitude de tableaux alors que Vernet est connu pour son immense mémoire et sa virtuosité sans égal. D’ailleurs Géricault disait de lui « Sa tête est un meuble à tiroirs ; il ouvre, regarde et trouve chaque souvenir à sa place ».

Sous le règne de Louis-Philippe de 1830 à 1848, Horace Vernet réalise les grandes compositions historiques de la Galerie des Batailles à Versailles. Ses tableaux sont documentés par ses observations puisqu’il est envoyé comme peintre officiel en Algérie durant la conquête et séjournera longuement en Afrique du Nord en 1833, 1837, 1839-1840, 1845 et 1853. Plus qu’un peintre d’histoire, Horace Vernet vit l’histoire et la peint avec fougue et engagement. Il acquiert un domaine en Algérie dès son premier voyage en 1833 et s’y rend régulièrement pour pratiquer la chasse notamment. Il séjourne également en Russie en 1836 et durant l’hiver 1842-1843 à la demande du tsar Nicholas 1er qui lui passe plusieurs commandes. En lisant sa correspondance avec son épouse, on devine derrière l’artiste un homme du monde, fin diplomate et observateur du monde contemporain. 

Les évènements politiques qui se succèdent jusqu’à l’avènement de Napoléon III en 1849 n’affectent guère son activité. Lors de l’Exposition universelle de 1855, il expose 24 tableaux dans une salle qui lui est entièrement consacrée. Même s’il est malmené par la critique, Baudelaire le décrivant comme un « militaire faisant de la peinture », le succès populaire est au rendez-vous.

Quelques mois avant sa mort, Napoléon III lui envoie la « croix de Grand officier de la Légion d’honneur comme au grand peintre d’une grande époque ». Horace Vernet s’éteint à l’âge de 74 ans, admiré dans toute l’Europe tant par les souverains que par le peuple qui connaît ses œuvres grâce à la gravure qui a largement diffusé ses compositions.

  

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